Raymond Ostertag

Blog de Raymond Ostertag

dimanche 6 avril 2024

Egypte

Deuxième essai de voyage solidaire avec Double Sens, cette fois en Egypte. Une destination que j'ai déjà visité en première fois en 2010 sur un bateau de croisière du Nil. A cause d'une tourista j'avais loupé la Vallée des Rois et j'avais bien l'intention de me rattraper cette fois. Pour les pyramides j'y avais mis les pieds il y a 35 ans maintenant. On va dire que j'ai effectué un petit rafraichissement.

La première journée commence au Caire. Nous allons sur le plateau de Gizeh pour y visiter les trois pyramides et le sphinx. Au passage je rentre avec un ticket payant dans la petite pyramide de Mykérinos. L'après-midi nous visitons rapidement le vieux musée du Caire. Le nouveau est terminé mais toujours pas inauguré. Le soir nous nous dirigeons vers la gare pour prendre un train couchette. Surprise, il n'y a que deux couchettes par compartiment et c'est confortable. Pour une fois je vais dormir convenablement dans un transport de nuit. Au bout de dix heures de train nous arrivons à Assouan finalement assez frais pour continuer les visites. Nous prenons un petit bateau pour le temple de Philae. Le site a été déplacé sur une colline car il était en partie immergé suite à la construction d'un barrage. Il n'y a pas grande foule, c'est respirable et en mars il ne fait pas trop chaud. Puis nous nous installons dans un village au bord du Nil pour notre action solidaire.

Nous sommes 6 touristes, le guide et une famille avec 4 enfants à loger dans une petite maison avec 3 chambres. Hommes et femmes se séparent. D'ailleurs les hommes ne peuvent accéder à la cuisine réservée aux femmes. L'action solidaire ne démarre pas de suite et je pars vers un tour dans le désert avec ma montre GPS je n'ai pas de souci pour retrouver mon chemin. Les repas sont bons, copieux et le chef de famille n'a de cesse de me resservir. Mais je ne grossis pas pour autant. Le lendemain nous visitons le village, prenons des thés chez l'habitant, et marchons dans les champs et le long du Nil. Dernier jour chez l'habitant et nous faisons quand même un peu de travail pour améliorer les enclos à bêtes, des vaches, ânes ou chevaux. Puis c'est l'heure de la prière du vendredi et nous terminons comme ça notre action solidaire., un peu deçu d'y avois passé si peu de temps.

Nous allons en minibus à Abou-Simbel. Nous arrivons le soir pour prendre un bateau et assister au coucher du soleil. Comme il se couche derrière les temples c'est pour l'ambiance et pas pour la photo. Le soir nous allons sur le site pour assister à un son et lumières sur Abou-Simbel assez bien fait. Il n'y a pas grand monde, quelques groupes. Tôt le lendemain matin nous nous rendons sur le site pour visiter l'intérieur des temples. Très peu de monde. Les photos sans touristes et même sans ombre de touristes de chacun des temples en entier sont possibles avec un peu de patience ! Incroyable. Ensuite nous retournons à Assouan pour démarrer une navigation en felouque sur le Nil.

Autant prévenir, la felouque c'est cool, sympa mais un peu angoissant quand ce frêle bateau à voile (pas de moteur du tout) voit apparaître face à lui une armada de bateaux de croisières, jusqu'à 60 passent par journée à peu près tous à la même heure. Mais le felouquier zig-zag, change de cap et passe entre les bateaux. Du grand art ! Le soir et à midi un bateau cuisinier à moteur vient nous rejoindre pour s'occuper des repas. Nous dormons à même la felouque sur des matelas. A 5 touristes il y a assez de place pour être tranquille. Les felouquiers et le guide dorment dans la cale. La nuit la température baisse beaucoup, deux couvertures me sont nécessaires car je n'ai pas ramené de sac de couchage hiver. Au cours de la navigation nous visitons le temple de Kom Ombo dédié à Sobek le dieu à tête de crocodile. Les conditions de visite sont idéales, carrément que nous ou presque sur le site. Nous faisons aussi une halte aux carrières de grès qui proposent aussi des petits tombeaux et sanctuaires sans doute peu visités par les touristes car les bateaux de croisières ne s'y arrêtent pas. A la fin de la nivation nous prenons un minibus pour rejoindre le temple d'Edfou. Il est dédié à Horus le dieu à tête de faucon, fils d'Osiris et d'Isis et pourfendeur de son oncle Seth représenté par un hippopotame. Les bas reliefs sont magnifiques mais il faut de la patience et de l'opportunisme pour les photos car tous les bateaux de croisière visitent le site en même temps. J'arrive enfin à cadrer la déesse de la nuit Nout au plafond d'un petite salle sombre. Me voilà donc satisfait :) (pour pas grand chose).

Dans la foulée nous nous rendons à Louxor. Il y a du monde mais pas de trop non plus. Nous visitons le site de Karnak et le temple de Louxor de nuit. J'avoue que dans ma mémoire certaines choses s'étaient mélangées. Maintenant c'est plus clair et je sais où sont les obélisques, les églises, la mosquée et les belles colonnes. Notre guide nous explique bien les rituels qui avaient lieu sur place. J'ignorais tout celà et j'aurai appris pas mal de choses pour une seconde visite sur les lieux. Nous sommes hébergés dans une grande maison familiale sur la rive ouest de Louxor (côté Vallée des Rois). L'ambiance est du type gite ou auberge et d'autres touristes viennent y manger ou dormir. Le lendemain matin nous partons pour la Vallée des Rois. Trois tombes sont accessibles avec notre ticket. Nous suivons le guide qui nous fait rentrer successivement dans trois jolies tombes royales. En supplément j'ai pris un ticket très cher pour la tombe de Sethi 1er. Elle se démarque effectivement des autres par son volume et la qualité remarquable des sa décoration. Dans le groupe tous les autres sont allés voir la tombe de Toutankhamon et sa momie. Nous continuons avec les Vallée des Artisans et deux minuscules mais très jolies tombes. Les décors sont somptueux et nous avons quasiment le nez collé dessus. Il n'y a pas de protection et je soupçonne que les peintures sont refaites régulièrement. Le lendemain matin mon groupe quitte l'Egypte. Mais j'ai encore un jour et demi à passer seul à Louxor car mon avion est bien décalé.

J'ai vu avec mon guide pour payer 2x40 euros et avoir un chauffeur privé plutôt que les taxis locaux. Je suis un peu malade et ça va s'avérer crucial. Le chauffeur ne parle pas anglais et ne m'amène pas au bon endroit. Avec Google translate on arrive à se comprendre et comme il a internet il arrive quand même à trouver les bons endroits. Je visite cette fois la Vallée des Reines. Surprise je suis le seul visiteur du site ! La mauvaise nouvelle est que la tombe magnifique de Néfertari est fermée. Apparemment ils refont les peintures dans une période de faible affluence. Je visite trois tombes, il n'y a pas de quota mais seules trois tombes sont ouvertes. Deux tombes sont dédiées à des petits princes héritiers morts vers 10 ans et elles ont très joliment décorées. J'apprécie particulièrement la finesse des habits et des robes translucides. Puis je me rends à la Vallée des Nobles. Ici chaque ticket donne accès à des tombes précises. J'ai deux tickets et cinq tombes à visiter. Je suis pris au collet par un local qui me pique carrément mes tickets et me guide vers les tombes. Un peu fatigué par la maladie j'ai du mal à le suivre. Le chemin monte un peu et je vais vite payer les efforts. Les tombes sont vites visitées. Les décors sont différents mais pas très spectaculaires. Partout il y a des locaux qui veulent un billet contre... pas grand chose ! Misère. Je me fache avec mon guide improvisé qui devient fou quand il voit que j'ai un billet de 20 euros dans le portefeuille. Finalement je lache 200 livres ce qui fait 6 euros. Je me rends enfin au site d'Hatchepsout en marchant sur les rotules. Je ne profite pas vraiment du site. Là aussi des locaux bloquent les entrées des salles pour faire payer indument les touristes. Le lendemain matin je suis un peu ragaillardi et je visite le temple de Medinet Habu. C'est un très beau temple moins visité que celui de Louxor mais qui vaut la visite rien que pour les peintures (d'origine j'imagine cette fois) des colonnes. Je me rends compte au passage que des dieux ont la peau bleue. Les temples avec les couleurs d'origine devaient vraiment être magnifiques

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dimanche 4 février 2024

Sri Lanka

Dans le cadre de mon reclassement, je me suis engagé à faire du bénévolat dans le voyage. Chose faite avec le voyagiste Double Sens qui propose des voyages mixte entre tourisme et solidarité en partenariat avec des ONG. J'ai choisi le Sri Lanka qui propose des actions intéressantes, hors période pour éviter top de touristes et avec quand même des haltes aux principaux sites touristiques pour découvrir le pays C'était un peu limite car j'étais longtemps le seul inscrit et en discutant avec le voyagiste je me suis regroupé avec une autre personne pour partir début janvier faire une action sur la côte Est de l'île. C'est totalement hors saison pour la côte Est et favorable pour le centre touristique de l'île.

Arrivé à Négombo après un vol de nuit très court à cause d'une escale à Abu Dhabi. Nous sommes quatre, le guide Asanka, le chauffeur et nos deux voyageurs bénévoles. Nous bénéficions d'un véhicule privatif bien confortable. C'est bien la première fois. Le premier repas est à notre charge et de suite je constate que la cuisine locale est bien pimentée. Je n'aurai de cesse de demander de faire des plats sans piments. Pas toujours avec succès notamment lorsqu'on mangera dans un restaurant indien. Négombo présente très peu d'intérêt. La ville est touristique et située proche de l'aéroport de Colombo. L'activité majoritaire est la pêche avec des bateaux traditionnels en bois. Les pêcheurs sont chrétiens car le bouddhisme rejete la prise mortelle des poissons. Après une journée de repos et un tour des bateaux de pêche nous prenons la route pour le centre montagneux de l'île et Kandy.

La ville de Kandy est un petit écrin de fraicheur entouré de petites montagnes verdoyantes. On y trouve une forte activité locale et touristique. Je pars faire un petit tour en ville et la pluie s'invite. Elle ne va pas partir de si tôt. La saison des moussons est passée mais il pleuvra abondamment plusieurs jours. Le soir nous visitons le temple de la dent de Bouddha. Ainsi nommé car une dent est conservée ici dans un coffre doré. Ce site hitorique était l'endroit de grandes processions annuelles très populaires dans l'ancien royaume. Le soir les portes s'ouvrent aux locaux et aux touristes pour une imposante cérémonie d'une heure environ. Tout est ouvert mais il y a beaucoup de monde et la photo du coffre je n'ai pas pu faire. Le lendemain à Matale sous une forte pluie nous visitons comme nous pouvons un temple Tamoul. Les décorations de la tour sont impressionnantes. L'intérieur se visite et se photographie. Il est richement pourvu de statues et de décorations bien colorées. Le sanctuaire dédié à Shiva n'est pas accessible aux "mangeurs de viande" car Shiva pourrait se mettre en colère. Nous empruntons une route sinueuse de montagne pour s'installer loin de tout à Riverstone au pied des monts Knukles.

L'hébergement est enchanteur avec balcon sur les montagnes mais faire de la randonnée en montagne sous la pluie voilà qui n'est pas bien attrayant. Nous profitons d'une accalmie de quelques heures pour partir visiter les villages et les rizières. Il y a en plus de nombreuses sangsues minuscules qui s'incrustent dans les chaussures. Pas sympa. Le lendemain matin nous sommes partis pour aller au sommet d'une montagne. Nous traversons la forêt primaire durant l'ascension. Parvenu à une lande nous rebroussons chemin car le sentier est devenu trop glissant. L'après-midi on jouera aux cartes, une variante du Rami mais avec un seul jeu de 52 cartes que j'ai inventée pour l'occasion. Nous repartons et devons visiter une cascade mais la route est coupée. Décidément la période de chance sera pour plus tard, au safari mais nous ne le savons pas encore.

La pluie s'arrête. Nous rejoignons la route principale à Dambulla. La première visite dans cette ville est dédiée au Temple d'Or avec une grande statue dorée de Bouddha. La suite est un petit joyau. Cinq grottes séculaires taillées dans le granit abritent des dizaines de Bouddhas sculptés couchés ou assis. J'y fais de nombreuses photographies. L'après-midi nous prenons hébergement au bord d'un lac au pied du fameux Rocher du Lion. Nous sommes à Sirigiya. Nous faisons une promenade champêtre autour du lac et je croise mes premiers langurs. Ces singes à face noire sont sacrés pour les hindous. Le lever est programmé en pleine nuit pour aller grimper sur le rocher Pidurangala. Certes mais un flot ininterrompu de jeunes touristes font la même chose ! Nous nous retrouvons bloqué trente minutes dans un passage difficile car évidemment à part le smartphone pour le selfie (de dos en train de regarder le Rocher du Lion) certains ne sont pas équipés. En haut c'est la foule partout et on ne voit pas le soleil car c'est très nuageux. Après cette mauvaise expérience, retour aux choses sérieuses avec la visite du Rocher du Lion. Le site est une ancienne capitale au milieu de laquelle trone un rocher abrupt et inaccessible. Il est entouré de jardins et de symboles sacrés. Pourtant en haut du rocher, un roi a fait construire une citadelle et un palais qu'il venait habiter parfois. Un escalier en fer permet aujourd'hui d'accéder à cette merveille. Dans le rocher des grottes sont creusées et dans les grottes des portraits de reines ou de favorites sont particulièrement bien conservés. Pas de photos autorisées mais on en trouve néanmoins sur Wikicommons Category:Sigiriya frescos.

Il est temps de passer à l'action. Nous arrivons à la côte Est et à Trincomalee. Nous sommes accueillis pour une explication rapide par l'ONG japonaise Peace winds. Ce sont eux qui s'occupent d'aider la migration en bio de parcelles cultivées par des particuliers. Pour nos travaux ils délèguent un instructeur srilankais qui va tout nous expliquer. Je dois dire qu'il va même efficacement travailler (plus que nous). Mais on ne vas pas chomer pendant ces trois journées à Nilaveli. Nous élaguons des manguiers, des bananiers que nous replantons. On installe des fils pour les plantes grimpantes, une hais d'arbustes pour faire obstacle naturel. On fabrique des engrais bio et 300 kg de compost bio avec de la bouse de vaches. Pour parfaire le travail je dessine un plan de la parcelle. Nous travaillons pour une dame agée restée seule après le départ de son fils. Elle nous accueille et elle fait venir une cuisinière pour les repas du midi et du soir. Le jour de la fête du Pongal nous participons aux cérémonies et aux sacrements. Au bout de notre travail, la parcelle gagnera une étoile (sur cinq).

Après avoir salué une dernière fois notre hôtesse nous retournons à Trincomalee. Nous visitons quelques temples tamouls, la page déserte de Marble Beach puis nous repartons vers le centre de l'île. Nous nous arrêtons au site de Mihintale. Ce site historique est le lieu du début du bouddhisme comme religion d'état au Sri Lanka. C'était un lieu de pélerinage très important. L'ancien y est bien présent avec un réfectoire, des bases de stupas mais le moderne repeint flambant neuf écrase un peu tout. A quelques kilomètres de là nous faisons étape à l'ancienne capitale Arunadhapura. Située dans la plaine elle est alimentée par de grands lacs artificiels séculaires. Il y en a des milliers dans le pays ce qui représente un travail considérable. La ville héberge un arbre sacré du bouddhisme rejeton de l'arbre sous lequel Bouddha a atteint l'éveil. Il est donc extrèmement vénéré et tôt le matin les processions se succèdent. A côté un stupa géant est un reliquaire très important. Nous ne visitons pas tout le site qui est immense mais encore un vieux stupa avant de partir un peu plus à l'Ouest pour un mini safari dans le parc du Wilpattu. Bon, l'affiche à l'entrée du parc avec un léopard me fait un peu sourire car j'ignorais qu'il y avait des léopards au Sri Lanka, alors en voir me semble surréaliste. On commence par un petit ours noir parait-il rare sauf qu'au Canada il y en a plein. Sauf que ce n'est pas exactement le même. Après des cerfs, varans et un aigle puis il n'y a longtemps plus rien. Sur le chemin du retour, un attroupement de 4x4. C'est le fameux léopard en train de dormir assez loin dans un arbre. Quelle chance. Il y en a un second dans les fourrés. Ce safari inattendu termine parfaitement notre séjour au Sri Lanka !

Je valide sans hésitation ce type de voyage. Alterner découverte touristique et locale est très enrichissant. J'aurais appris beaucoup de choses entre le compost et les religions c'est très vaste. Etre un groupe de deux touristes et deux locaux, participer aux fêtes, aux repas, aux cérémonies, être hébergé chez l'habitant, tout cela aura participé à rendre ce voyage instimiste et touchant avec tout plein d'amitiés, de partages et de souvenirs. Le Sri Lanka est un pays riche en guerres et en religions. Notre guide Asanka nous a concocté un circuit dans le centre de l'île qui nous a permis de tout appréhender et on ne va rien oublier.

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lundi 1 janvier 2024

Laos et Cambodge

Au début de cette aventure programmée de longue date j'avais prévu un voyage en Indonésie sur l'île de Sulawesi. Malheureusement j'ai du reporter cette destination car le voyagiste n'avait pas le quota nécessaire pour garantir le départ. J'ai choisi la nouvelle destination du Laos et du Cambodge pour découvrir une autre partie de l'asie du sud-est. Le Laos c'est une nouveauté pour moi tandis que le Cambodge j'avais effectué la visite du site d'Angkor et de la ville Phnom-Penh il y a vingt ans déjà.

Le circuit démarre à Paksé. Tout le monde n'a pas ses valises, certaines sont restées à Vientiane car il n'y a pas de transfert des bagages à cet aéroport. Les valises arrivent dès le lendemain matin. Nous sommes logé dans un confortable hôtel colonial à Paksé. Tout de suite l'ambiance est calme, feutrée et pas grand monde dans ce grand hôtel. La première journée nous visitons le plateau des Bolovens. Situé à petite altitude le plateau regorge de plantations, de rizières, de fleuves et de cascades. Dès le deuxième jour nous partons quelques kilomètres plus bas au sud. Nous visitons le site de Vat Phou. C'est le premier temple khmer dans la région. Il est situé au pied d'une montagne sacrée. Nous apprenons au passage la grande variété des divinités et rituels hindouistes. Cette religion a aujourd'hui été entièrement remplacée au Laos et au Cambodge par le bouddhisme. Néanmoins les temples sont toujours là, restaurés pour certains, avec des ajouts de sanctuaires à Bouddha. Après un tour dans les rizières nous nous promenons dans la ville de Champassak. L'occasion de visiter des pagodes modernes et de flaner entre les habitations à la rencontre des habitants. Beaucoup font de l'artisanat pour vivre quand ils ne sont pas moines.

Puis nous prenons le bateau sur le Mékong pour visiter quelques îles. Il y en a une miriade. Après la visite d'un très vieux temple nous posons nos valises dans un village de pêcheurs. Nous passons la nuit chez l'habitant. Nous participons à des rituels bouddhistes et nous donnons à manger à des moines. Le matin il est temps de reprendre la pirogue vers une autre île. Nous nous installons cette fois sur l'île de Khone dans un hôtel confortable. Cette une petite île au charme colonial désuet. On la visite à vélo, un tour entre rizières et cascades. Certains vestiges de l'époque coloniale sont encore visibles comme le débarcadère des bateaux par voie ferré.

Toujours plus au sud, nous passons au Cambodge. Les villes semblent plus grandes maintenant. Les pagodes aussi. Après une longue route nous remontons proche de la frontière thaïlandaise à Preah Vihear. C'est ici que se trouve un site khmer magnifique tout en haut d'une montagne accessible aujourd'hui en 4x4. Comme c'est jour de fête nous sommes noyés au milieu des locaux. Pas de touristes sauf nous. Le site est construit sur un plan de plusieurs enceintes franchies par des tours (ou Gopura). Il y a jusqu'à cinq gopuras avant d'accéder au sanctuaire principal. En haut un moine bouddhiste procède à un sacrement. Partout les locaus font des offrandes. Nous reprenons notre route vers un autre site khmer magnifique : Koh Ker. Cette ville ancienne est assez étendue. Aujourd'hui les nombreux temples sont clairsemés un peu partout dans la forêt. Un temple constitué de cinq tours, dont trois dédiées à la trinité hindou, se démarque par la beauté de l'enchevêtrement de la pierre et des racines de figuiers. Le sanctuaire principal est également ceinturé plusieurs fois et accessible par des gopuras. Surprise ! Il s'agit d'une pyramide à dégrés assez haute. Là aussi beaucoup de locaux à cause du jour férié. Les comportements changent. On rentre dans la zone touristique. Encore plus au sud se trouve un site non restauré : Bang Mealea. L'occasion de mesurer l'immensité du travail de restauration déjà effectué sur les vestiges de la civilisation khmère.

Déjà la dernière partie de notre périple. Nous arrivons le soir au lac Tonlé Sap. Nous nous installons dans la cité lacustre de Komphong Phluk. Cette petite Venise est particulièrement étonnante. Tout le monde bouge en pirogue de tard le soir à tôt le matin. Nous passons la nuit chez l'habitant. Le matin ce sont les écoliers qui nous saluent. Après un tour dans la forêt immergée puis au lac Tonlé Sap, nous nous installons à Angkor. L'hotêl n'est pas bien situé et proche d'une salle de karaoké bien bruyante. L'après-midi est consacré à la visite du temple Angkor Vat. Très célèbre, il est bien fréquenté mais pas surchargé. Nous pénétrons rapidement au temple principal. Une galerie retangulaire en fait le tour, chaque couloir est sculpté de deux hauts tableaux d'une cinquantaine de mètre voire plus. Soit huit tableaux au total. Nous en découvrons quatre d'entre eux. Puis c'est la montée par un escalier abrupt au sanctuaire principal. Le lendemain nous visitons le temple de Banteay Srei. Sans doute une merveille de la scuplture khmer, finement ciselé et richement décoré. Pour terminer nos visites d'Angkor, nous rentrons par la porte Tonlé Om et marchons de temple en temple. Nous découvrons le Bayon et ses tours à quatre visages de Bouddha ou Shiva selon les époques. Derrière une pyramide récemment restauré se trouve un très grand Bouddha couché. Nous passons par des pagodes et les terrasses du palais royal. Après le repas nous visitons le temple Ta Phrom célèbre pour ses figuiers enlaçant la pierre. Le site a volontairement été laissé en l'état.

Il est temps de quitter le Cambodge et ses merveilles khmères. Avant celà un dernier spectacle de danse tout spécialement organisé pour la multitude de touristes se retrouvant là le soir par grappes entières. Je bénéficie d'une place au premier rang aussi je peux prendre de multiples photos de qualité. Les danses sont cinq tableaux successifs évoquant diverses histoires mythiques. Le dernier tableau est la danse des Apsaras (danseuses célestes) et c'est très réussi !

En résumé, j'ai beaucoup apprécié le Laos par son côté authentique préservé, son calme et la gentillesse des gens. Je serai bien resté plus longtemps. Au Cambodge il faut apprécier ce que la civilisation khmère nous a légué. Il y a beaucoup de touristes concentrés vers Angkor car c'est grandiose mais d'autres sites plus éloignés méritent aussi le détour. La cité lacustre et les villages d'artisans sont restés authentiques et c'est agréable de pouvoir y séjourner.

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dimanche 3 décembre 2023

Chili et Bolivie

Il faut remonter à 2007 pour mon précédent voyage en Bolivie. Je m'étais alors juré de revenir rien que pour voir le salar d'Uyuni. Depuis je cherche des ciruits qui combinent le désert d'Atacama avec Uyuni. C'était chose faite en 2020 mais j'ai dû annulé pour cause de Covid et de fermeture des frontières. Partie remise en 2023 sur le même circuit que j'avais acheté en 2020 ! J'ai décidé de partir avec Atalante, un voyagiste que je pratique régulièrement et qui propose des circuits en petits groupes sympa. En plus de mes cibles Atacama et Uyuni, je visite Valparaiso, Santiago et vers le nord le volcan Parinacota et Arica. Je connais déjà Santiago et Valparaiso visités en 2012.

Le circuit commence par une visite libre à Santiago. L'hôtel est un peu excentré, il faut prendre un métro, et il y a des manifestations Nous ne sommes que trois à partir vers le centre ville. Je visite la maison de Pablo Neruda : La Chascona. Puis au centre de Santiago je visite le musée archéologique des civilisations amérindiennes. Je découvre une culture plus ancienne que Tiwanaku ou les Olmèques : les Chinchorros qui remonte à 7000 av JC. Pas mal !

Après un court vol de Santiago à Calama, nous prenons la route pour San Pedro de Atacama. Le village en soi est petit et uniquement touristique. Nous sommes dans un désert à 3000 mètres d'altitude entouré de cordillères. Vers le pacifique il y a la cordillère de sel et vers l'intérieur des terres la cordillère des Andes et le volcan Licancabur. Au nord les geysers du Tatio et au sud le salar d'Atacama. Nous visitons tout ça. La cordillère de sel est un lieu de roches en sel avec parfois des concrétions de formes étranges. Les geysers du Tatio sont particuliers car ils s'activent vers 6H du matin et puis s'arrêtent vers 8H du matin. Il font donc aller les voir en fin de nuit et il fait une température de -10°C. Mais ça vaut le déplacement. L'activité est liée à la température très froide qui crée un bouchon de glace. En dessous bien sûr il y a de l'eau chaude sinon pas de geyser. Avec le lever du soleil les bouchons sautent comme du champagne jusqu'à ce que les conduits soient vides. Le salar d'Atacama n'est pas très joli. Il est grand et plat mais son sel est rugueux et rocailleux. Avec une lagune pleine de couleurs et des flamants on améliore la photo ! Nous faisons également la soirée de la nuit des étoiles avec un scientifique français. Son discours est trop politisé et nous n'apprenons pas grand chose. Le problème est que dans les télescopes on voit aussi très mal. On observe donc simplement le ciel très étoilé avec des explications cette fois utiles sur les planètes et les constellations.

Nous montons en altitude pour arriver sur l'altiplano en Bolivie. Dès le début c'est assez impressionnant. Nous passons au pied du volcan Licancabur, nous le contournons pour arriver à la lagune Blanca. Quelques centaines de mètres plus loin c'est la lagune Verde. A chaque fois avec des spots photos qui vous donnent le sourire, croyez-moi ! La route de l'altiplano est bordée de montagnes colorées et de volcans très scéniques. Il y a des vigognes mais le 4x4 ne s'arrêtent pas pour une vigogne mais il s'arrêtera pour un renard et une viscacha Nous visitons une zone de geyser Sol de manana. A l'heure de notre passage il n'y a pas d'activité des geysers mais des boues bouillonnantes. Puis c'est le tour de la magnifique lagune Colorada, une large lagune rouge bordée de volcans et pleine de flamants. Nous finissons cette journée par la région dite Dali à cause des formes des roches. L'hôtel de routards est mal équipé en chauffage. Il fait une dizaine de degrés dans les chambres et pas d'eau chaude. On nous donne des bouillotes, ça va mieux. Le lendemain on parcourt la route des 4 joyaux. Soit quatre lagunes ! Toutes différentes. Nous nous promenons le long des trois premières. La troisième est pleine de flamants faciles à photographier. Sur la dernière il y a des vigognes et de la glace. Nous passons par un salar traversé par une voie ferrée. C'est l'heure du passage du train, le seul du jour ! Nous finissons par une forêt des coraux pétrifiés qui indiquent bien que nous sommes sur un ancien fond marin mais à 5000 mètres d'altitude quand même. Le soir l'hôtel est mieux chauffé. Nous sommes dans un village qui a été incendié lors de la guerre du Pacifique. Le lendemain matin en route pour le salar d'Uyuni !

Première constation à l'entrée du salar d'Uyuni, son nom officiel est le salar de Thunapa. Ensuite dès que nous franchissons la porte d'entrée nous sommes pris par la blancheur et la planéité parfaite de ce salar. Ca et là des roches émergent de cette mer de sel. En rentrant par la porte sud nous sommes seuls sur le salar, pas une voiture, pas une trace de pneus à l'horizon que cette plénitude de mer de sel ! Nous nous arrêtons aux abords d'un petit rocher. Le sel sous nos pied crisse comme la neige dure. La cristallisation forme au sol des géométries de pentagones et d'hexagones qu'on a du mal à croire naturelles. Nous nous rendons au centre du salar sur l'île rocheuse Incahuasi. Ici il y a des touristes. Mais nous arrivons quand même parmi les premiers. Des voitures s'installent sur le salar pour faire un pique-nique touristique. Sur l'île il y a de très nombreux cactus. L'effet des cactus et de la mer de sel est très photogénique. Je m'applique à cacher les voitures par les cactus. Le soir nous arrivons au monument du Paris Dakar installé en plein sur le salar. Nous nous en écartons pour prendre les traditionnelles photos du coucher de soleil sur les concrétions de sel avant de rejoindre notre hôtel à Uyuni.

Nous continuons vers le nord par une longue route à travers la région de Oruro. Quelques arrêts dans les villages puis la découverte des Chullpas. Ce sont en apparence des petits murs édifiés par la culture Tiwanaku. Sauf que ce sont des tombeaux ! Assez surprenant. Le soir, éreintés, nous arrivons au lodge local Tomarapi. Nous sommes idéalement situés au pied du majestueux volcan Sajama, le plus haut de Bolivie. On aperçoit aussi les volcans jumeaux Pomerape et Parinacota. Les photos au coucher puis au lever sont très réussies. Au petit matin nous partons vers la frontière chilienne. Nous traversons le parc national Sajama avec toujours les volcans en toile de fond. Une fois au Chili, nous pique-niquons à la lagune Chungara. La vue est magnifique avec les vigognes et le volcan Parinacota tout proche. On aperçoit une dernière fois le volcan Sajama. La route continue vers Arica. C'est une longue descente ponctuée de villages et de vallées. Arica ne présente guère d'intérêt. Nous prenons un avion retour pour Santiago.

Notre minibus s'arrête dans le vignoble Cases del Bosque. C'est l'occasion de visiter et goûter les vins chiliens. Acheter ? Pourquoi pas ! Puis nous nous installons à Valparaison sur la rue Concepcion dans une auberge de charme. Très bien située sur le Cerro Alegre nous faisons un premier tour en visite libre. Connaissant bien les lieux je n'ai aucun mal à faire un tour complet du Cerro Alegre jusqu'au Paseo Yugoslavo. Je constate que toutes les peintures murales ont changées depuis ma visite précédente en 2012. Mais la qualité n'a pas baissée. Je suis toujours aussi enthousiaste pour cette profusion de street-art. Il y en a pour tous les goûts. Le lendemain nous partons pour une visite guidée de la ville. Nous commençons par refaire le même chemin que la veille. Au passage il faut éviter une rue bouchonnée par une queue de jeunes touristes venus faire leur selfie d'un porte joliment décorée. Les malheurs du tourisme Instagram. J'avoue être passé la veille au soir devant et de ne l'avoir même pas prise en photo. Le guide nous amène dans le quartier déconseillé du Cerro Cordillera. Evidemment je ne connaissais pas et je suis ravi de le parcourir. Au passage les gens sont très accueillants. Nous arrivons sur la partie plate de la ville pour manger avant de prendre un bus et de visiter le Cerro Playa Ancha. Là non plus je ne connaissais pas. Il y a de vieilles maisons qu'on croirait hantées. Nous retournons à notre auberge par les incontournables funiculaires. Une très belle visite guidée !

En résumé, je ne saurais que trop recommander la Bolivie aux amoureux des paysages. L'enchainement de volcans, de lagunes et de salars est somptueux. L'altitude peut être un problème. Il faut veiller à prendre du Diamox et croiser les doigts pour que ça fasse effet. Pour ma part ce fut très efficace. Les hébergements n'ont pas forcément du chauffage adéquat mais bon les couvertures et les bouillottes conviennent. Question confort on peut prendre un sac de couchage. Atacama mérite aussi une visite pour la cordillère de sel et les geysers. Enfin Valparaiso je ne regrette pas du tout d'y être aller maintenant deux fois, c'est un vrai musée de plein air en perpétuel renouvellement.

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jeudi 6 juillet 2023

Madère

Madère est une destination connue pour les fleurs et les randonnées. Cette petite île de l'Atlantique est située entre les Açores et les Canaries. Réputée pour ses reliefs escarpés, elle attire de nombreux touristes. Le climat est peu variable avec des températures qui changent peu. Néanmoins en hiver il pleut plus. Au mois de Mai il y a des averses surtout sur le versant nord plus exposé aux vents marins. J'ai essayé de prendre un circuit avec Atalante mais il a été annulé faute de participants. J'ai trouvé un voyage garanti avec Terdav qui proposait même deux départs pour Madère le même jour.

Le vol est départ Orly avec escale au Portugal. Il y a des vols directs mais décidément Terdav propose les vols les moins chers pour un prix plus attractif. Je n'ai pas eu de proposition de vol direct et pourtant il existe ! Bref après une longue escale ennuyeuse à Lisbonne nous atterrissons sur notre île. La piste de l'aéroport a été rallongée sur la mer et supportée par des rangées impressionnantes de pylones en béton. Nous nous installons au nord de l'île à Santana dans une maison d'hôtes. C'est confortable et convivial.

Notre guide Nelson nous accueille le lendemain matin pour une première randonnée. Nous commençons la découverte de l'île par la Laurisilva, une forêt de lauriees endémiques à aux troncs tortueux très photogéniques. Plus loin nous découvrons notre première Levada, un caniveau en pierre qui récolte l'eau de ruissellement pour l'acheminer vers les cultures. Certaines plantes à Madère absorbent l'eau des nuages et la restitue lentement. En conséquence il ruisselle constamment à Madère et les champs sont toujours irrigués. Au bout du chemin nous retrouvons de nombreux touristes venus admirer la cascade du Chaudron vert.

La seconde randonnée est plus sportive. Il s'agit d'accéder à deux sommets de l'île, le Pico RUivo et le Pico Arrieero. Nous commençons dans les nuages et avec une pluie fine. Par chance les nuages ne montent pas aussi haut que les pics qui sont dégagés et offrent une vue 360° sur l'île jusqu'à la mer. Le sentier qui relie les deux pics est parsemé de longs escaliers qu'il faut descendre ou gravir selon le cas. Cette randonnée est sans doute la plus scénique des randonnées de Madère. Encore faut-il éviter d'être pris dans les nuages.

La troisième randonnée nous fait traverser l'ile du nord au sud par un bout de terre de quelques kilomètres. Nous démarrons à Porto da Cruz par la visite de la distillerie de rhum artisanale. C'est tout petit mais intéressant. Puis nous marchons le long d'un chemin côtier. Petit à petit le chemin s'élève et nous longeons des falaises abruptes. Comme la veille nous sommes pris dans les nuages et au moment où les nuages s'échappent par le haut nous sommes à un endroit scénique pour admirer la côte nord-est. Pas malheureux ! Puis nous redescendons lentement vers la côte sud à travers les cultures en terrasses. Nous finissons la marche à Machico. L'hôtel est situé à Santa Cruz dans une rue très bruyante. Le restaurant du soir, situé dans la même rue, est bon mais la nuit sera courte et mauvaise.

Le lendemain matin départ aux aurores pour éviter la cohue des touristes. En effet le parcours de la presqu'île de Sao Lourenço est facile et très fréquenté. A l'aller nous profitons du peu de touristes pour s'arrêter et admirer les falaises environnantes. Quelque part on se sent au milieu de l'océan surtout lorsqu'on prend une averse imprévisible et aussitôt séchée par le fort vent. Le retour par le même sentier s'avère ennuyeux car nous croisons une file ininterrompue de randonneurs. L'après-midi nous avons quartier libre à Funchal. Avant ça le guide nous fait déguster les spécialités locales du marché.

Ce matin transfert vers le sud-ouest de la côte. Nous déposons nos valises dans un hotel luxueux avec piscine et terrasse quasiement pour nous tout seul. Puis direction Jardim do Mar pour trouver un escalier dans la falaise puis un sentier raide. Nous nous arrêtons sur quelques points de vue impressionnants. En haut c'est le village de Parzeres et notre repas de midi qui nous attend. Après relaxation nous empruntons un sentier quasi identique vers Paul do Mar mais cette fois en descente ! Piscine, bar, restaurant et très bonne nuit à l'hôtel.

Pour notre dernier jour complet sur l'île, nous nous rendons vers Rabaçal. Après une forêt de genêts nous empruntons un long tunnel et nous retrouvons tout un réseau de levadas comme au premier jour. Le réseau semble encore plus dense et sinueux. Les levadas sont si ingénieuses qu'elles arrivent même à descendre, passer sous un pont puis remonter l'eau. Les arbres qui ombragent les levadas sont toujours aussi photogéniques. Nous atteignons une première cascade dite 25 fontaines faite de jets d'eau qui émergent de la roche pour créer un large voile de ruissellement. Puis une seconde cascade dite Risco plus classique. L'après-midi nous embarquons sur un bateau de pêche pour approcher les dauphins. Peu farouches nous les voyons facilement dans l'eau claire accompagner notre bateau.

En conclusion Madère mérite bien cinq étoiles pour les randonnées. Il faudrait bien sûr réfléchir à zapper quelques circuits trop fréquentés et c'est possible à l'heure des réseaux sociaux où tout le monde va s'agglutiner sur 2 ou 3 circuits. La météo doit aussi être prise en considération. Nous avons eu de la chance mais d'autres moins chanceux on eu des journées pluvieuses dans les nuages. Evidemment sur une île il y a beaucoup d'aléas. Pour les hôtels et gites l'accueil est convivial, il n'y a que le bruit qui peut être génant. La noourriture est correcte, j'ai bien aimé le petit flanc portugais, et il n'y a pas de risque de tourista avec l'eau potable.

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jeudi 2 février 2023

Jordanie

Il y a des départs qui ne sont pas programmés. En cherchant des opportunités de voyage de fin d'année, je suis tombé sur une publicité pour un voyage en Jordanie. Et je me suis dit pourquoi pas car la visite de Petra fait partie des incontournables que j'avais jusqu'alors contourné. Le voyagiste choisi sera Terdav (Terres d'aventures) pour une première. C'est une grosse machine bien rodée, pas des voyages d'exception mais la probabilité d'avoir des voyages garantis sur pas mal de destinations.

Le vol pour Amman n'est pas direct. C'est pourtant indiqué dans la charte de Terdav qu'ils privilégient les vols directs pour limiter les atterissages et les décollages. Le vol direct est plus cher que l'escale à Vienne. Une fois arrivé à l'hôtel je fais connaissance avec quatre compagnes et nous testons un premier restaurant que nous trouvons très bon et pas cher. Le style de nourriture servie ressemble à du libanais. Le lendemain matin nous sommes finalement huit pour démarrer les visites. Notre guide nous emmène à la citadelle d'Amman puis au théatre romain très bien conservé. L'après-midi nous partons pour Jerash. Cette grande cité antique est bien conservée. Elle me semble comparable à Palmyre (mais attention je n'ai pas visité Palmyre) par la taille et la qualité des vestiges antiques. Les colonnades sont bien conservées et impressionnantes. La journée se termine par un petit spectacle de Noël bien mièvre. Malheureusement le pays est musulman et personne ne fête ce soir là.

En route pour le Sud ! La route est parfaite et les kilomètres vites avalés. Nous faisons deux arrêts et visites aux chateaux croisés de Kerak et Shaubak. Que sont donc venu faire ici les croisés ? Contrôler les routes commerciales à leur profit il parait. En tout cas les chateaux sont solides et les croisés ont pu s'y abriter pendant de long mois avant de quitter les lieux une fois la région reconquise par Saladin. C'est le grand jour : arrivée à Petra et début de la visite par Little Petra. La matinée est consacrée à une randonnée dans le programmme. Mais le chemin est fermé car des forts orages sont annoncés. Nous abandonnons la randonnée et nous revenons à l'entrée principale du site. Nous commençons la visite. Après un peu de marche, on rentre dans l'étroit défilé du Sik. On voit bien les marques laissées par les vagues d'eau successives. D'ailleurs il pleut et nous marchons déjà sur un tapis d'eau. Au bout du défilé c'est l'apparition magique du fameux trésor de Petra. Puis après le déjeuner les orages arrivent. Il faut évacuer le site ! Le Siq est rempli d'eau. Heureusement il y a d'autres sorties situées de l'autre coté du site. Nous sortons à pied sous la grèle et une pluie diluvienne. Nous sommes archi trempés. Le soir repas chez l'habitant pour se réchauffer un peu. Nous recommençons le lendemain matin la visite de Petra. Il pleut toujours mais plus pour longtemps. Après le Siq et le trésor nous visitons la ville à proprement parler. Il y a de grands tombeaux royaux creusés dans la roche, des temples, des maisons troglodytes. Le site est finalement long de plusieurs kilomètres et riche de multiples vestiges. Nous visitons encore le monastère situé en haut de la montagne. Il faut gravir quelques 800 marches pour y accéder.

Après cette visite mouvementée de Petra, le soleil est revenu. Nous nous installons encore plus au sud dans le désert du Wadi Rum. Notre hébergement est un grand campement installé là pour les touristes. Il fait très froid la nuit jusqu'à 0°C et nous n'avons pas de chauffage. Il faut supporter le poids de multiple couvertures pour s'endormir au chaud. Après une nuit courte et un réveil glacial nous partons pour une longue randonnée dans le désert. Les paysages sont magnifiques. L'air est froid ce qui favorise les belles photos. Le sable est encore un peu humide et nous pouvons marcher sans trop fatiguer. Néanmoins je suis content l'après-midi de prendre un 4x4 pour aller voir quelques sites remarquables. Problème ils sont infestés de touristes. A mon grand dam, tous se prennent en photo debout sur les arches naturelles. Nous n'avons décidément pas la même approche ni le même respect des sites naturels. Mais je semble bien seul devant le défilé sans fin qui a lieu sous nos yeux. La journée se termine par un coucher de soleil et un repas bédouin suivi d'une veillée au coin du feu.

Après une autre nuit glaciale, nous reprenons la route pour Aqaba situé à l'extrème sud de la route. De là nous remontons le Jourdain et nous atteignons la mer Morte. C'est l'occasion de faire trempette et des tester la flottaison extrème de la mer Morte. Effectivement j'essaye de nager normalement mais il est impossible de rentrer les pieds dans l'eau. C'est compliqué ! Mais c'est rigolo de flotter ainsi sur le dos ou sur le ventre. Rapidement je ressens une brûlure au niveau d'une plaie. Le sel ronge vite la peau. Nous sortons et nous prenons une longue douche pour évacuer le sel. Après cette intermède ludique nous finissons ce circuit par la visite du Mont Nebo. C'est ici que Moïse fut enterré. Mais il n'y a aucune preuve. Une église a été construite sur le site. De belles mosaïques très bien conservées constituent le plancher en dur de l'église. La visite se termine dans le même hôtel que le premier jour et nous mangeons également dans le même restaurant que le premier jour car nous avions trouvé ça bon.

En résumé la Jordanie est une très bonne destination. Petra offre déjà bien plus de vestiges que ce que les photos (toutes identiques) des catalogues touristiques nous laisse imaginer. Le site de Jerash est méconnu mais il remplace bien Palmyre rendu inaccessible par la guerre. Le désert est magnifique surtout en hiver avec un air froid. La mer Morte est une attraction à faire une fois dans sa vie. C'est un pays militarisé et la sécurité est bonne partout même à Amman. Les routes sont bonnes et les déplacements rapides. La monnaie jordanienne est très forte et on ne fait pas forcément des bonnes affaires dans les hôtels et boutiques à touristes. Mais quand même le restaurant local à Amman était bon et pas cher. Dans ce pays les gens sont gentils et accueillants. C'est donc une destination de qualité et sans problème.

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jeudi 20 octobre 2022

Ouganda

Deux ans que j'attendais ce moment. La validation du départ pour un circuit magique en Ouganda. Le Covid avait repoussé deux fois cette échéance. J'ai choisi cette destination pour rencontrer les gorilles des montagnes. Je pense que c'est le cas pour de nombreux visiteurs. Mais l'Ouganda est très proche du Kenya et de la Tanzanie, outre les grands primates il permet de faire des safaris classiques et rencontrer des populations comme chez les pays voisins. La sécurité et l'hygiène sont très corrects et c'est toujours appréciable en voyage.

Le voyagiste est Tamera qui propose un voyage en petit groupe à la rencontre des gorilles. Notre guide est Eric Le Boulch, spécialiste de l'est africain, installé en Ouganda depuis quelques années. Tamera nous inscrit sur un groupe de discussion pour nous retrouver dès l'envol à l'aéroport de Roissy-CDG. Nous partons donc ensemble et arrivons à l'heure prévue à Entebbe pour une première journée de récupération du voyage. Eric vient nous rendre visite et il nous fait une présentation sur carte de notre parcours à travers l'Ouganda. Le circuit est assez simple sur la carte, nous faisons une grande boucle jusqu'aux frontières aux quatre points cardinaux. La première partie est peu touristique, c'est vers le milieu du parcours que nous rejoignons les parcs les plus côtés et nous finissons par le parc aux gorilles.

En route donc pour une grande boucle. Départ en direction de l'est et du pays Karamojong. Nous traversons rapidement la capitale Kampala et faisons une première halte dans une forêt à la recherche des singes. Ils sont hauts perchés et occupés à manger. Puis nous nous rendons aux sources du Nil. C'est un endroit où le Nil sort du lac Victoria par d'anciennes chutes aujourd'hui submergées par les eaux. Source ou pas source le débat reste ouvert car il ne s'agit pas d'une source émergente de terre mais d'une rivière très large s'écoulant du très grand lac Victoria qui est lui aussi alimenté de multiples rivières dont le Nil rouge. Bref, nous faisons un long tour en bateau et nous nous rapprochons très près des nombreux oiseaux qui se reposent sur les arbres des berges. C'est l'occasion de faire de nombreuses photos mais la barque qui bouge n'aide pas à capter les petits oiseaux. Nous nous rendons aux cascades Sipi dans le massif du volcan Elgon pour une courte randonnée. Puis nous rentrons plus loin dans le pays Karamojong. Nous visitons un marché local, on nous offre de la bière de fabrication artisanale et nous buvons amicalement avec des anciens. Sur la route nous visitons un village Karamojong. Il n'y a pas d'électricité ou d'eau dans ce village. La visite est organisée par une ONG locale ayant pour but d'aider ces villages isolés. Nous assistons bien content à des danses et un spectacle de fête. Puis rapidement nous prenons la route du nord pour rejoindre le parc de Kidepo via Motoro. Le paysage est assez plat et désertique. Quelques inselberg spectaculaires égayent la longue piste vers le nord.

Kidepo est le premier parc à safari visité. C'est la saison des pluies au nord de l'Ouganda. Mais jusqu'à présent il ne pleut pas. Rapidement les principales espèces peuplant le parc se montrent : les buffles et les antilopes oribi et bubales. Les oiseaux sont aussi nombreux et variés. Petit à petit on coche plusieurs dizaines d'espèces. Nous cherchons les éléphants mais ils sont absents, le léopard ne se montre pas, on verra des lions sur des rochers harcelés par des babouins. Les paysages en arrière-plan sont grandioses. Nous essuyons un gros orage qui nous bloque une après-midi au campement. Ce premier parc est une bonne entrée en matière. La faune ne se montre pas forcément, il est déjà temps de partir plus à l'ouest vers d'autres parcs.

Nous rentrons dans le pays Acholi. C'est un peu la spéciale de notre guide Eric. Il nous a préparé une grande rencontre dans un village Acholi dont il semble être un membre à part entière. Nous sentons que le plaisir de la rencontre est partagé. Les jeunes Acholis dansent jusqu'à l'épuisement. Ils sont heureux de présenter leur danses dans des costumes variés. Tout le village regarde et parmi eux il y a l'oeil critique des anciens. Après cet intermède mémorable nous entrons dans le parc des Murchison Falls. C'est un grand parc et le début de la route hautement touristique. Néanmoins nous sommes rarement entourés d'autres 4x4 sauf pour les fauves qui sont communiqués par téléphone entre 4x4. Ici nous voyons beaucoup de cobes ougandais comme espèce d'antilopes. Nous apercevons des hyènes, des singes patas et le seul et unique léopard du voyage. Nous continuons par un safari en barque en remontant le Nil Victoria jusqu'aux chutes Murchison. C'est assez prolifique car outre les oiseaux nous voyons les éléphants, hippopotames et crocodiles le long des berges. Le lendemain matin on croisera une famille de lions avec deux jeunes lionceaux.

Plus vers le sud nous atteignons le parc de Kibale Forest. Il faut payer cher pour renconter durant 4 heures les chimpanzés. Les primates sont peu enclins à descendre des arbres. La sécheresse a rendu les feuilles moins abondantes et ils passent plus de temps le matin dans les arbres. Au bout de 3 heures nous sommes guidés par notre ranger vers un autre groupe de chimpanzé. Nous tombons nez à nez avec un jeune male en train de se reposer au bord du chemin. Il ne prète guère attention à nous et nos prises de photos. Un quart d'heure plus tard un groupe d'une cinquantaine de personnes arrive et le chimpanzé détale. Ils ne verront rien. Nous nous arrêtons au village de Bigodi pour une visite des artisanats locaux : café, liqueur de banane, vannerie et emportons quelques produits et souvenirs. Au même endroit existe un sentier pour voir le touraco géant bleu, nous voyons également l'emblématique grue royale, le touraco de Lady Ross et les habituels singes. Nous poursuivons à la découverte des lacs de cratères. Des petits volcans éphémères en éruption il y a 8000 ans ont créé ces cratères remplis d'eau. L'un d'entre eux à été transformé en saline. Nous arrivons au canal de Kazinga qui relie deus lacs entre eux. Comme précédemment j'ai trouvé ce tour en barque très prolifique. On apprécie l'Ibis tantale, les nombreux petits et gros oiseaux, varan, crocodile, hippopotames, pygargues. Une bonne idée ces tours en barque. Il faut certainement choisir judicieusement ses heures et les guides y sont pour quelque chose.

Pas tous satisfaits de notre expérience chimpanzés à Kibale, nous tentons une seconde approche dans un lieu peu fréquenté : la gorge de Kyambura. C'est la gorge d'une rivière noyée de verdure au milieu d'une savane aride. Assez surprenant comme lieu. On y croise des hippopotames, on traverse la rivière sur un tronc d'arbre mais rapidement notre ranger trouve le groupe de chimpanzés. Ils sont tous au sol et peu farouches. Nous les prenons longuement en photo. Au bout d'un moment le male alpha s'excite à cause de jeunes males entreprenants. Le ton monte et les cris s'intensifient. Une fois qu'il est bien en colère on n'en mêne pas large et nous nous éloignons histoire de ne pas prendre un des violents coup de poing qu'il assène aux arbres. La route continue vers l'ouest jusqu'au parc Ishasha. Il est célébre pour les lions nichant dans les arbres et d'entrée de parc nous observons deux lionceaux installés inconfortablement dans les arbres. L'antilope locale est cette fois le topi au regard guère plus malin que le bubale. Ils sont cousins. Nous croisons un gros varan, de nombreux vautours autour d'une carcasse de buffle, au loin un jabiru et quelques petits oiseaux qui ne s'envole pas quand le 4x4 s'arrête.

Dernière grosse étape : la forêt impénétrale de Bwindi. C'est le sanctuaire des gorilles. C'était aussi celui des pygmées, peuple premier de ce coin d'Afrique, et vivant exclusivement de la forêt. Ils ont été expropriés lors de la transformation de la forêt au parc national. Depuis ils tentent de s'habituer à un autre mode de vie. Mais sans succès. Nous visitons un village improvisé par une ONG pour les héberger. Le lendemain matin nous prenons le sentier de montagne pour nous rendre au contact des gorilles. Deux heures de montée mais en terrain sec. En haut nous attendons une heure le signal des rangers pour approcher le groupe de gorille qu'on nous a désigné. Puis c'est le rencontre d'une durée d'une heure. Les gorilles sont très habitués aux humains. Notre présence ne les gêne pas. Ils s'alimentent dans les hautes herbes de fougères. Au bout d'une heure nous partons. Mais eux aussi décident de bouger et ils passent en file indienne juste devant nous. Deux femelles restent plantées sur le sentier. Un gros male passe, il se fait chasser par les femelles. Enfin le male alpha arrive à son tour, il passe et nous ignore superbement. Le sentier est toujours bloqué et nous contournons les femelles par la forêt pour entamer notre descente. Il nous faudra une bonne demi-journée pour traverser et sortir de la forêt de Bwindi. Notre dernière nuit sera de tout repos au lac Bunyunyi où dans la brume matinale nous voyons nos derniers oiseaux du voyage.

L'Ouganda s'avère une destination de choix. Le pays est riche des populations et de la faune typique de l'est africain. On peut y ajouter les montagnes du Ruwenzori et les forêts de primate qu'on ne trouvera pas au Kenya ou en Tanzanie. La faune des savanes est moins dense qu'au Serengeti mais la faune des rebords de rivières est plus dense. Finalement il aura manqué un guépard et le fameux bec-en-sabot pour un trombinoscope complet. La sécurité est bien au rendez-vous comme attendu. Le pays a aussi adopté des transactions financières par smartphone unique moyen de payer dans les parcs. Inutile de prendre beaucoup de liquidités. Les infrastructures sont encore insuffisantes pour l'attrait que représente le pays. Le service en hôtel ou restaurant est totalement inefficace, il faut compter deux à trois heures pour un repas servi à table et encore on ne peut être sûr de recevoir ce qu'on a commandé. C'est compliqué pour les guides et fatiguant le soir pour les touristes. L'hygiène des repas est bonne. Peu ou pas de touristas. L'hygiène des chambres est par contre médiocre, peu d'eau chaude voire pas d'eau du tout parfois. Les matelas ne sont jamais changés et il faut prévoir de l'anti-insecte en abondance ou bien ses propres draps. Les lits sont équipés de moustiquaires plus ou moins efficaces. Bon c'est le voyage africain quoi. L'essentiel est que les gens sont gentils et accueillants.

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lundi 06 juin 2022

Dubrovnik et la côte dalmate

Celà faisait fort longtemps que je n'avais pas mis les pieds en Croatie. J'étais descendu le long de la côte sans atteindre Split ou Dubrovnik. C'est surtout la réputation de cette dernière qui m'a donné l'idée de m'inscrire sur une Escapade Arts et Vie à Dubrovnik et alentours. Trois journées pleines de visites et deux demi-journées pour un court séjour en groupe.

Le vol est sans histoire, le port du masque est encore obligatoire dans l'avion mais c'était la dernière journée obligatoire donc pour le retour bas les masques. L'installation se fait dans un grand hôtel au bord de mer. Les équipements de l'hôtel sont sympas avec salle de sport, bar en terrasse ou en bord de mer, piscine. Au restaurant c'est malheureusement l'usine à touristes, le service de boisson est particulièrement long et la nourriture quelconque et répétitive. Qu'importe du moment que le groupe est sympa et les visites intéressantes.

La première visite concerne bien sûr la vieille ville de Dubrovnik. On découvre une ville ancienne cernée par des remparts bien entretenus et visitables. La vue des remparts est incontournable malgré un prix abusif. A l'intérieur une grande artère principale traverse la ville du nord au sud et de la porte d'entrée fortifiée jusqu'au port. Elle commence et finit par des monuments importants : la fontaine d'Onofrio, le monastère franciscain, le palais Sponza et la tour de l'horloge. Derrière la tour commence le port, à gauche une ruelle mène à la Synagogue puis au monastère dominicain. A droite on longe la palais du recteur avant de rencontrer la cathédrale. En face du palais du recteur, une place puis un escalier mène à l'église des Jésuites. La géographie de la ville est en forme de cuvette. A droite et à gauche de l'artère principale partent des ruelles montantes. C'est vers les hauteurs qu'on trouve les rares habitants. La grande majorité de la ville est tranformée en dortoir à touristes, locations AirBnB ou autres constituent une manne financière importante pour les avides propriétaires. Il faut aussi parler du merchandising de la série Games of throne qui a de nombreuses boutiques dans toute la ville. Encore une belle manne financière j'imagine. Il n'y a guère de placette secrète au détour d'une ruelle, on trouve quand même dans le ville haute des percées dans les remparts qui mènent à des bars sympas perchés sur les rochers en bord de mer.

La seconde visite nous emmène au nord à Korcula. Au bout d'une presqu'île après avoir traversé des vignobles et des parcs à huitres, un bateau nous débarque à Korcula. La ville est également fortifiée, invasion ottomane oblige, et avec un cachet vénitien conservé. On y trouve un musée d'icônes fort intéressant, un autre musée de trésors religieux, une cathédrale et la maison des parents de Marco Polo. Sur le retour nous découvrons un mur de fortification à Ston, le plus long encore debout en Europe (et le second au monde ?). La troisième visite nous emmène au Monténégro avec un passage de frontière hors Schengen. Bizarrement on utilise l'euro dans ce petit pays slave. Nous aboutissons rapidement au site naturel des bouches de Kotor. Une grande baie étrangèment découpée dans les montagnes monténégrines. Le peuple Illyrien avait ici ses quartiers avant l'arrivée des romains. Il nous reste du site originel des mosaïques... romaines. A Kotor on croise un grand bateau de croisière. La ville est également fortifiée et touristiques. On passe d'un pays catholique la Croatie, à un pays orthodoxe le Monténégro. Les églises et trésors sont chargés de dorures et métaux brillants. Avant de reprendre notre avion, nous faisons halte à Cavtat en bord de mer croate. La petite ville tranquille abrite un mausolée de style grec ancien et un musée regroupant vie et oeuvres d'un peintre local.

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dimanche 23 janvier 2022

Crète

La période de Septembre est propice à de nombreuses destinations. Covid oblige le choix est assez restreint par les nombreuses contraintes plus ou moins aléatoires d'un pays à l'autre. J'ai choisi comme destination la Crète, en circuit sur une semaine. Dans les aéroports on est sans arrêt contrôlés et on ne sait même plus ce qu'il faut présenter comme justificatif sanitaire ou sécuritaire. Une fois dans le pays les contrôles n'existent plus. L'objectif de mon petit circuit est culturel. Je souhaite voir principalement les sites minoens. Cette civilisation non guerrière de l'age de bronze m'intéresse pour son côté simple mais efficace. J'aime les fresques murales qui sont naives et raffinées à la fois. Elles décrivent un art de vivre en paix qu'on aimerait bien pouvoir goûter à notre époque. Je sais bien que les tableaux sont reconstitués à partir de fragments incomplets et qu'ils ne sont pas 100% authentiques. Mais ce n'est pas plus idiot que de reconstituer une ruine en 3D, ça donne une meilleure perception et compréhension de ces vestiges archéologiques. Nous visiterons les sites de Knossos et Ephaïstos. Knossos est plus connu et bien fréquenté. Avec le Covid le parcours est balisé. Nous n'accédons pas à de belles salles visibles d'en haut seulement. C'est bien de voir les sites sur place. Mais pour cette civilisation les statuettes, les fresques et plein d'objets intéressants sont tous regroupés au musée d'Héraklion qui s'avère incontournable.

Mon petit groupe était constitué d'une quinzaine de personnes. Comme il ni y'a que deux sites minoens en six jours nous avons l'occasion de faire plein de visites diverses et de profiter aussi de la météo clémente. Comptez sur 25°C en crète à cette période de mi-septembre. C'est très agréable. On sent encore dans les villes qu'il a fait très chaud la semaine d'avant. Après les minoens qui sont la seule civilisation d'origine locale, la Crète a vu passer de nombreux envahisseurs et d'empires dominants peu scrupuleux des habitants de l'île. Les mycéniens se sont mélangés aux minoens puis on retrouve des sites doriens, grecs, romains, byzantins, vénitiens et ottomans. Le site dorien de Gortis contient encore un ancien code de loi gravé dans la pierre, un des plus anciens trouvés à ce jour. Nous visiterons un autre site dorien plutôt en ruines, un site gréco-romain et un fort vénitien. Partout on trouve des églises et monastères orthodoxes grecs. On peut les visiter et les photographier. La petite chapelle de Panagia Kera est recouverte de fresques byzantines remarquables.Parfois on rencontre des moines ou des nonnes, on peut acheter les produits qu'ils confectionnent pour financer leur monastère.

Il est difficile de faire un séjour en crète sans faire une gorge. Il y en a de nombreuses dont la plus célèbre la gorge de Samaria. Nous ferons une randonnée à la mi-journée dans la gorge d'Imbros. Le trajet est plus court que Samaria, environ 3 heures, mais un des membres du groupe mettre 6 heures, sans gène pour les autres ! Les visites des villes sont rapides : Réthymnon, La Canée et Héraklion. Après un court passage à travers le vieille ville et le port c'est souvent l'occasion de s'arrêter au restaurant de midi. La crète propose aussi de jolis sites naturels. Nous ferons la plage et les grottes à Matala ainsi que la traversée du plateau du Lassithi et la grottes de Zeus. Le dernier thème de notre circuit est la vie traditionnelle crétoise. Nous avons eu droit à des démonstrations d'artisanat ou de cuisine locale, les pains de mariages crétois, le fromage de chèvre et les feuilles de vigne à faire soi-même puis à consommer ! A propos de repas, j'ai été déçu de la prestation du voyagiste Arts et Vie pour les repas du soir qui sont tous pris à l'hôtel. Covid oblige j'imagine car d'habitude on sort et on mange bien le midi comme le soir.

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dimanche 12 décembre 2021

Arménie et Géorgie

Second été compliqué pour trouver des départs sympas. Beaucoup de destinations sont fermées à cause du Covid. J'ai opté pour un circuit de 15 jours à distance moyenne : Arménie et Géorgie intitulé Découverte et Balades au coeur du Caucase. Il faut présenter la vaccination aux frontières mais une fois dans le pays, les restrictions sont peu nombreuses.

Nous commencons en groupe de 13 personnes par l'Arménie. Notre guide Anahit va nous accompagner durant cette première semaine passée à découvrir ce petit pays de 3 millions d'habitants. La majorité des visites sont des monastères assez anciens certains sont plein d'activité et pour d'autres il faut payer à l'entrée. La chrétienté orthodoxe d'Arménie est une des plus anciennes. Les pratiquants ne font guère attention aux touristes tant qu'ils respectent les lieux. Certaines photos sont déconseillées donc bien faire attention. Les intérieurs sont souvent très sombres, il faut mieux être équipé pour obtenir une photo correcte. Les monastères visités sont intéressants et diversifiés. Les monastères arméniens sont entourés des khatchkars, ces stèles sculptées d'une croix qu'on retrouve partout. J'en ai pris de nombreux en photos. Les sites sont parfois majestueux comme le monastère Khor Virap au pied du mont Ararat ou le monastère de Tatev accessible par un téléphérique qui passe au-dessus d'une gorge impressionnante. L'architecture extérieure des monastères de Haghpat et Noravank m'a beaucoup plus, c'est sobre et photogénique à la fois. Nous avons pu apprécier dans certaines salles isolées les qualités de chant de notre guide. Assez émouvant !

Des randonnées étaient aussi au programme. Le pays est assez rocheux et peu peuplé mais recèle quelques pépites. C'est toujours intéressant de marcher pour voir autre chose que des monastères. Nous avons donc pu apprécier des gorges basaltiques, des cheminées de fée, des villages fantomes, une forteresse abandonnée, un parc national verdoyant et descendre le long d'une gorge abrupte. Les marches n'étaient pas très longues et peu fatiguantes en dehors du soleil écrasant dans les zones sans arbres.

L'Arménie accueille volontiers les touristes. Les repas sont copieux et servis à peu près toujours de la même façon. Des crudités en entrée accompagnent d'autres mets plus particuliers toujours accompagnés de Lavash : le pain arménien. Grace à notre guide, nous avons pu gouter de nombreuses spécialités au fur et à mesure des repas. Le vin est présent dans la région d'Aréni. Il est différent de notre vin avec tanin. A vous de voir sur place ! L'hygiène est moyenne et il faut se méfier de l'eau pour ne pas tomber malade. Souvent une nuit et une demi-journée sont nécessaires pour récupérer. De nombreux compagnons de voyage en ont été pour leurs frais ! Ce n'a pas été mon cas.

Pour la sécurité, il n'y a guère de problème. Les promenades en solo ne posent pas de problème. On se soucie plus du conflit en cours avec le voisin Azéri. De nombreuses familles déplorent des personnes décédées récemment. Les frontières sont fermées avec la Turquie, c'est plutôt une zone barbelée avec mirador tous les 500m ! Bonjour l'ambiance. Tout le sud du pays est tendu et inquiet. L'histoire est lourde à porter. Les religions respectives sont rivales depuis plus d'un millénaire. La période soviétique n'a fait qu'aggraver les conflits territoriaux. On est loin de l'Europe sans frontière !

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Le circuit continue par une semaine en Géorgie. Notre nouveau guide est Nino (prénom féminin en Géorgie). Nous continuons à 11 tandis que 2 compagnes s'en vont finir la visite de l'Arménie en retournant sur Erevan. Après des formalités administratives assez longues à la frontière, nous atteignons la capitale Tbilissi dans l'après-midi. Le pays semble d'emblée d'un niveau de vie moyen plus élevé qu'en Arménie. Il n'y a pas de guerre en cours mais des territoires soutenus par la Russie se sont déclarés autonomes. Les frontières avec ces territoires sont fermés. Nous n'irons pas évidemment.

La Géorgie chrétienne comme l'Arménie, possède aussi de nombreux monastères a visiter mais nous en visiterons moins. Ils recèlent souvent peu de ferveur quand on les visite car les périodes dédiées aux fidèles sont séparées des périodes dédiée aux touristes. En Arménie nous avions pu profiter d'être mélangé aux fidèles. Certains sites sont classés à l'Unesco et d'autres sont chargés d'histoires et même de conflits en cours avec l'Azerbaïdjan pour le site de David Garedja.

Deux villes troglodytes sont au programme. La première n'est qu'une mise en bouche de la seconde qui est remarquable. Flanqué sur une falaise, le site de Vardzia, est impressionnant dans son ensemble. Il est bien préservé et riche de nombreuses salles et d'escaliers creusés dans la roche. Son église est décorée de fresques anciennes malheureusement il ne nous a pas été possible de les photographier.

La nature en Géorgie est d'un tout autre ordre de grandeur avec le Caucase qui dépasse en hauteur les Alpes. Nous profitons des hautes montages pour randonner dans des vallées ou faire un belle ascencion vers l'église de la Trinité à Kazbeghi. Les nuages sont souvent présents mais nous profitons d'une matinée dégagée pour prendre la photo carte postale de l'église avec en toile de fond le mont Kazbek. Il y a également des sites de thermalisme à visiter. En particulier le site de Borjomi avec ses villas belle-époque et ses attractions foraines le long d'un circuit de plusieurs kilomètres. Nous ferons en groupe un bain sulfureux à Borjomi.

Côté nourriture c'est toujours très copieux. Les plats sont variés grace à notre guide qui s'arrange avec nos hôtes pour nous faire goûter les spécialités de la région visitée. Le pain local est le Kachapuri. Il est garni de fromage. A Tbilissi nous en avons dégusté avec un oeuf au milieu et c'est très bon ! Le vin local est également très présent en Géorgie. Il est du même ordre que celui d'Arménie. Question hygiène c'est comme en Arménie. On ne se méfie pas et la plupart des membres de mon groupe sont à nouveau tombés malades à Tbilissi. Pour ma part je suis encore passé à côté des gouttes. Pas de formule magique ! Je suis juste très méfiant avec l'eau et ce qui peut être lavé à froid avec de l'eau (crudités, vaisselle,...). En préventif je prends un Lopéramide (ou Imodium) le troisième jour du voyage et par la suite si je sens que les intestins travaillent. Certes les bactéries restent plus longtemps dans le système digestif mais il faut qu'il s'habitue aux bactéries locales.

Pour la sécurité, la Géorgie est tranquille comme en Arménie. Y compris dans les villes. Les touristes sont bien accueillis partout. Il n'a pas non plus une grosse pression touristique surtout avec le Covid. Il existe des tensions avec le voisin russe qui soutient militairement deux territoires qui se sont déclarés autonomes. La Géorgie n'a plus de contrôle sur ces régions et se trouve amputé d'une bonne partie de son territoire. Une histoire similaire au conflit de territoires avec l'Ukraine.

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lundi 21 décembre 2020

Randonnées d'été

Les vacances d'été furent pour tout le monde compliquées. J'avais un programme d'enfer avec un circuit en Ouganda à la rencontre des gorilles et un circuit dans les Andes à Atacama et Uyuni. Malheureusement aucun de ces circuits n'a pu partir à cause du Covid-19. A force d'insister à m'inscrire sur des départs garantis, et même les départs garantis étaient parfois annulés, j'ai trouvé quatre circuits dans le sud de randonnées modérées. Le premier en Corse du Sud suivi dans la foulée par le pays basque espagnol. Plus tard, un circuit Naples et côte amalfitaine suivi des îles éoliennes et de l'Etna. En tout quatre semaines avec quatre groupes différents.

Le premier circuit commence à Ajaccio. Récupérés par notre guide expérimenté Christian, nous sommes un petit groupe de huit solos, très bonne ambiance, bien installé dans un village authentique et nourris à merveille par le cuisinier corse du petit hôtel. Autant dire que la semaine passée en corse laisse de bons souvenirs. Nous randonnons à la demi-journée le long des paysages côtiers et dans l'arrière pays. Il fait très chaud et la pause à la plage l'après-midi est bienvenue. Nous visitons également les villes de Sartène et Bonifacio.

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J'enchaîne par un vol Ajaccio, Paris, Biarritz. Le lendemain on nous récupère à la gare de Saint-Jean-De-Luz pour partir en Espagne à Zumaïa. Le groupe de treize randonneurs est également bien sympathique. Notre guide Gareth a un rythme de marche fort soutenu et certains auront du mal au début. Les dénivelés incessants s'avèrent fatiguants à la longue. Pour moi, il s'agit de la découverte d'une région dont j'ignorais tout ou presque. La côte et les villages sont jolis. Les randonnées sont belles et nous terminons contents et en pleine forme à Bilbao.

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Pour la seconde partie des vacances, direction l'Italie, plus précisement la Campanie, la Sicile et les îles Eoliennes. Le voyage débute à Naples par une mésaventure car l'adresse de l'hôtel qu'on m'a donnée n'est pas bonne. De plus les hôtels locaux ne sont pas des hôtels classiques avec enseigne sur rue, il n'y a qu'une simple sonnette à la porte d'un immeuble. Bref comme un AirBnB mais sans le numéro de téléphone, bon courage ! Finalement nous sommes un groupe de sept plus la guide Barbara. Encore un bonne ambiance de groupe. Nous partons pour le Vésuve mais pas de chance car nos billets ne sont pas nominatifs et avec le Covid les règles ont changées. L'agence s'est procuré des billets non valables ! Qu'importe nous visitons Pompéï avant de revenir le lendemain matin au Vésuve avec des billets valables cette fois. Les randonnées sur la côte Amalfitaine sont magnifiques au milieu des citronniers, des vignobles et des villages perchés au-dessus des gorges. Nous visitons la jolie et chic île de Capri puis l'île plus authentique de Procida avant de retourner à Naples pour une bonne pizza.

Je prends un vol pour Catane où je retrouve le guide sicilien Alberto et trois compagnons de voyage. Nous aurions dû être quatorze mais dix ont subi l'annulation de leur vol. C'est donc en comité restreint que nous prenons le bateau pour l'île de Vulcano. Les hydroglisseurs qui déservent toutes les îles Eoliennes sont rapides, pratiques et confortables. Nous faisons l'ascension du cratère du volcan avant de nous installer sur l'île voisine de Lipari. Nous randonnons sur l'île proche de Salina puis sur Lipari en soi. Avec un tour en bateau de pêcheur de notre mini groupe, notre guide à l'accent chantant, le bord de mer et le vent du soir, les vacances sont bien agréables. Ensuite, explosions en série de jets de lave sur l'île de Stromboli. Le volcan est très actif et il ne décoit pas les touristes. De retour sur la Sicile, nous ne sommes plus que deux pour l'ascension des cratères de l'Etna. Le vent est violent. Le froid est prenant. Le tour au sommet de l'Etna dure cinq heures. Nous sommes content de redescendre sur Catane pour un dernier restaurant de poisson.

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mercredi 14 avril 2020

Ethiopie

Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de partir une période de deux semaines en pleines fêtes de fin d'année. Je me suis inscrit avec le voyagiste lyonnais Aventures et volcans pour profiter pleinement des sites volcaniques de Dallol et Erta ale. Malheureusement les départs sont astreints à un nombre de participants minimum qui n'a pas été atteint ni pour mon premier ni pour mon second choix. Je me suis finalement retrouvé reversé sur un circuit plus minimaliste d'une semaine. Le circuit comprend les visistes des sites de Lalibela, du volcan Erta ale et de Dallol.

Le début est assez pénible car il faut trouver son chemin dans l'aéroport d'Addis Abeba pour rejoindre le terminal des vols intérieurs. Pas du tout indiqué, on se retrouve au terminal des vols internationaux. Après avoir exploré toutes les pistes sans en trouver de valable, on passera un contrôle à l'envers pour enfin rejoindre le bon terminal.

Arrivé à Lalibela, les visites des églises rupestres s'étalent sur deux jours. Ça tombe bien, il y a deux groupes d'églises plus une isolée. Nous sommes un peu avant le noël des chrétiens orthodoxes. De nombreux pélerins rejoignent déjà le site de Lalibela et nous en croisons dans les églises. Les églises sont taillées dans la roche, à même le sol. Les fosses sont profondes, l'intérieur est creux, sans étages. Elles sont habillées de tentures, peintures ou sculptures. Des moines accueillent le pélerin ou le touriste et sans dire mot ils présentent les magnifiques croix qui font l'orgueil de l'église pour un voeu, un remerciement ou une prière. Les églises ont chacun un patron, un saint, un archange, et tout l'ensemble essaye de réproduire Jérusalem ainsi on retrouve le Jourdain ou Bethléem.

Les nuits sont peu reposantes car le bruit extérieur remonte dans la chambre comme si on était couché dans la rue. Après les bars du soir, les chiens la nuit, viendront les coqs et appels à la prière du matin. Les troisième et quatrième jours seront de longues journées de transport vers la dépression du Danakil. Les paysages sont jolis, on passe de paysages montagneux et ravinés à des paysages plus plats et arides. A la fin du quatrième jour nous stoppons au pied du volcan Erta ale qui fume au loin. Il fait encore jour et nous atteignons la crète après une heure de marche. La nuit tombée on descend dans l'enclos du volcan et nous nous rapprochons du bord du cratère. Il y en a deux, un qui fume et qui ne nous intéresse pas et un qui ne fume pas. C'est un grous trou béant. Au fond au lac de lave avec des explosions fréquentes de lave. Séance de photos acrobatiques au trépied pour tout le monde.

La nuit est rude, à même le sol dans une hutte en pierre. Le matin nous y retournons avant le lever du soleil. Une longue route nous emmène alors à l'autre bout du Danakil vers le site de Dallol. Le Danakil est une grande étendue salée plate qui fut autrefois le fond d'une mer. La couche de sel est épaisse de plusieurs kilomètres. En dessous il y a de l'activité volcanique qui remonte et réchauffe tout ça, c'est Dallol. Le site est fabuleux. Un mélange, d'eau, de sel, de gypse et de minéraux qui est lentement et doucement remonté par la chaleur. Avec le temps se sont formés ici des concrétions, terrasses, rochers de couleurs vives, jaune, vertes et turquoises. Nous y passons une matinée que nous finissons par une randonnée dans un canyon de roches de sel érodées par le vent. Il fait très chaud au delà des 45°C, la pause de midi est la bienvenue. Le soir nous irons voir le coucher de soleil sur le lac Karoum, un vrai lac d'eau qui s'étend en plein milieu d'une mer de sel.

Ainsi s'achève les visites. Toujours guère moyen de bien dormir, le site est extrèmement spartiate, nous dormons à la belle étoile sur un sommier de bois et de paille tressée. La nuit le vent succède à la chaleur. Arrivé à Mékélé nous profitions d'une halte à l'hotel pour prendre une bonne douche avant les vols de retour. Des derniers repas de groupe à Mékélé puis à Addis Abeba clotureront l'expédition.

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dimanche 1 décembre 2019

Sortie du Cahier Gimp 2.10

Le nouveau Cahier Gimp 2.10 Spécial débutants est disponible en Librairie. Il propose 57 ateliers comme la version précédente. Il s'agit essentiellement d'un mise à jour de la version précédente car Gimp 2.10 n'a pas non plus fondamentalement changé. Seul l'atelier 57 aborde un sujet différent l'importation des raw via Darktable dans Gimp. Un sujet majeur pour les photographes qu'il convenait de présenter même aux débutants. La mise à jour est cependant complète, les nouveaux outil et les nouveaux filtres GEGL sont bien sûr utilisés et j'ai cherché à les intégrer au moins une fois dans un atelier ou un autre.

Vous trouverez plus de renseignements sur le site de l'éditeur Eyrolles : Cahier Gimp 2.10 Spécial débutants

dimanche 24 novembre 2019

Brésil

Un changement de société initié au mois de Novembre m'a fait décaler mes départs en voyage jusqu'au mois de septembre ou octobre 2019. C'est une chance de pouvoir partir hors période d'été vers des destinations agréables entre deux saisons. J'ai choisi le Brésil pour découvrir au début du printemps austral ce grand pays qui fait beaucoup parler les écologistes. Pour un premier voyage dans un pays, j'opte généralement pour une découverte classique. Au Brésil, la visite de Rio et Iguaçu s'impose à moi. J'ai mis de côté le Pantanal qui est une destination à part entière. Le voyagiste sélectionné sera Art et Vie avec lequel je cumule maintenant sept circuits.

Le circuit commence à Brasilia. Nous sommes accueillis par un guide extrêmement bien informé sur Brasilia. Nous visitons d'abord un quartier d'habitation pour bien s'imprégner des principes de construction de Brasilia. Une ville construite en quelques années seulement et entièrement sur plan, la vision d'un architecte : Oscar Niemeyer. Ensuite nous visitons l'ensemble des édifices gouvernementaux et la fameuse cathédrale. Les batiments sont finement dessinés, on peut même se demander parfois comment ils tiennent et même comment ils ont pu être construits. Les surfaces planes semblent proscrites, la courbe est reine.

Nous prenons un vol pour Salvador de Bahia. C'est l'ancienne capitale coloniale qui s'est enrichie autour de la canne à sucre et l'esclavage. Aujourd'hui c'est la ville la plus africaine du Brésil. Les bahianaises et les divinités africaines sont omniprésentes. La vieille ville est située en hauteur. Comme les autres villes coloniales les belles maisons aux balcons forgés se succèdent, les rues sont pavées et mènent aux églises baroques très richement décorées. La ville basse de Salvador est beaucoup moins attractive, ce sont des quartiers populaires.

Encore un vol pour Belo Horizonte cette fois dans le Minas Gerais. La région est celle des mines d'or. L'exploitation des mines a fait la richesse et la beauté de nombreuses petites villes coloniales qui jalonnent notre circuit. Depuis l'or s'est tari et ces villes opulentes sont restées intactes, petites et pleines de charme. Les paysages de cet arrière-pays sont vallonnés et agréables. En bus confortable nous visitons tour à tour : Mariana, Ouro Preto, Congonhas, Sao Joao del rei, Tiradentes et Petropolis. L'arrêt à Congonhas est l'occasion de voir les statues du célèbre sculpteur brésilien Aleijadinho. Celui à Petropolis de découvrir une villégiature d'été des rois du Brésil.

Le bus s'arrête à Rio ! Et même à Copacabana non loin de la plage. Mais les quelques nuages présents sur ces deux jours nous gâcheront la visite tant attendue du Corcovado. Pas de vue spectaculaire sur la baie et point non plus de session de rattrapage en hélicoptère. Seulement l'accès au rocher du Pain de sucre nous permettra de découvrir la baie de Rio dans son intégralité. Rio en soi n'est pas une ville très attractive, elle reste également dangereuse pour les touristes. Nous découvrons donc de ci de là quelques endroits touristiques.

Il faut un nouveau vol pour se rendre à la frontière Argentine et Paraguayenne pour visiter les mythiques chutes d'Iguaçu. Considérées comme les plus belles au monde avec Victoria, les chutes offrent effectivement un spectacle grandiose et impressionnant au visiteur. Pourtant la pluie tombe dru à notre atterrissage. Mais lors de notre visite côté brésilien, il n'y aura que peu de pluie. Le côté brésilien donne une vue d'ensemble sur les chutes. Le petit chemin à sens unique permet de découvrir petit à petit les innombrables chutes d'eau qui se succèdent sur un bon kilomètre. A la fin de la route, on se retrouve sur une passerelle au pied de la chute dite Gorge du diable. Et on pense avoir vu le plus impressionnant, mais non ! Le lendemain la visite côté argentin se fait sur plusieurs chemins accessibles en petit train. On retourne à la Gorge du diable mais cette fois sur une passerelle en hauteur qui donne une vision plus complète et encore plus impressionnante de la chute. Les autres routes permettent de découvrir de près d'autres chutes, un peu moins puissantes mais très belles, sur plusieurs niveaux et entourées de végétation. La matinée avant le vol du retour est dédiée à la visite d'un parc d'oiseaux pour voir de près les toucans et magnifiques perroquets.

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vendredi 28 septembre 2018

Lumix FZ200

Depuis le début de l'année j'ai changé mon bridge Lumix FZ18 par un modèle plus récent le Lumix FZ200. Ma stratégie en voyage est toujours la même, un appareil compact à gros capteur le Nex 3 et un appareil léger à gros zoom donc le FZ200 maintenant.

J'ai acheté le FZ200 avant de partir en voyage à Santorin. Après je l'ai emmené en safari en Tanzanie pour un test grandeur nature. J'avais peur du poids et de l'encombrement de l'appareil mais un premier week-end passé avec m'a enlevé mes craintes, il rentre sans problème dans mes sacs et on le tient bien en main. La nouveauté pour moi est l'objectif de l'appareil. Le capteur est petit comme il se doit sur un bridge mais l'objectif est un gros zoom à ouverture constante F2,8. Il est donc aussi lumineux en zoom maximal qu'en zoom minimal. L'avantage évident est de pouvoir prendre des photos nettes sans forcément augmenter les iso et introduire en contrepartie du bruit. A l'usage j'ai constaté que l'ouverture varie de F2,8 à F8 et ce sur toute la plage de zoom. J'ai donc eu plutôt tendance à utiliser une ouverture médiane proche de F4 à priori plus qualitative que F2,8. Avec cette ouverture il reste possible de prendre les photos nettes avec le zoom maximal et un réglage iso de 100 ou 200. Les limites apparaissent en safari lorsque les animaux sont loin et sous les frondaisons. La lumière sur le sujet baisse et il faut alors augmenter l'ouverture à F2,8 puis, si c'est insuffisant, augmenter les iso. J'ai rarement (ou jamais car je n'ai plus souvenir) du passer à 800 iso. En conclusion, le zoom du Lumix FZ200 permet d'augmenter significativement la qualité des photos prises à fort zoom.

samedi 22 septembre 2018

Tanzanie

Quelle destination choisir pour l'été. La question revient chaque année et on trouve toujours une réponse ! Pour moi ce fut la Tanzanie. Un pays reconnu pour ses safaris, des noms mythiques le Kilimandjaro, le Serengeti mais aussi des beaux paysages de lacs et volcans dans la vallée du grand du rift africain. Parmi les voyages proposés en juillet et août j'ai choisi le voyagiste Atalante et son programme Safaris dans les grands parcs et randonnées Masaï, c'est la troisième fois que je pars avec ce voyagiste. Il ne s'agit pas de treks car les safaris se font en 4x4 d'un campement à l'autre.

Nous atterrissons à l'aéroport Kilimandjaro après un vol avec Ethiopian et une escale pénible à Addis-Abeba. Nous atterrissons sous le nuages et le Kilimandjaro n'est pas visible depuis l'aéroport. Nous prenons nos quartiers à Arusha. Il y aura deux 4x4 chacun pouvant contenir jusqu'à 7 personnes, pour un groupe de 13 personnes, en plus du guide qui fait aussi office de chauffeur. Un troisième 4x4 plus petit contiendra nos tentes, le cuisinier et un chauffeur.

Nous démarrons les safaris par le petit parc d'Arusha. Un peu boisé il permet quand même quelques belles rencontres. Le singe colobe est l'attraction du parc car on ne voit pas dans les autres parcs ce joli singe. A pied, accompagnés d'une jeune ranger, nous rencontrons un groupe de girafes peu farouches. Le soir nous installons le campement à proximité du parc de Tarangire. Ce parc de taille moyenne est réputé pour ses troupeaux d'éléphants. Ils sont nombreux et les éléphants ne sont pas une espèce effarouchée par les 4x4. On y voit aussi des lions et des guépards et bien sûr de nombreux oiseaux et herbivores comme les autruches, les phacochères, les girafes, les gnous et les zèbres. Les babouins sont aussi nombreux et en groupes. Les antilopes sont surtout des impalas mais nous voyons aussi les miniatures dik-dik. Le parc est bien agencé et arrosé de rivières et mares qui permettent d'observer facilement les animaux. Les baobabs servent de perchoir aux vautours. Ce parc est une réussite.

Nous prenons la route goudronnée pour rejoindre le prochain parc. Chemin faisant notre guide s'arrête dans un village masaÏ qui va laisser un goût très amer à l'ensemble du groupe. L'impression d'être tombé dans un piège bien huilé pour extraire le maximum de fric au touriste en échange d'une petite danse bien préparée. Nous reprenons la route pour le cratère du Ngorongoro. La vue du belvédère est magnifique. L'intérieur du cratère forme un espace clos dans lequel tous les animaux semblent s'être donné rendez-vous. Nous y rencontrons moins d'éléphants qu'à Tarangire mais plus de lions, des hippopotames, des hyènes, des gazelles, des chacals que nous n'avions pas encore vu. Nous assistons en direct à un accouplement d'autruches. Nous voyons un rhinocéros mais de très loin. L'association du paysage et des animaux rend ce parc assez unique. Il y a une belle diversité d'espèces.

Nous quittons la route goudronnée pour continuer par la piste vers Olduvaï. Cet endroit précis est appelé le berceau de l'humanité car des ossements de plusieurs hominidés de différentes époques lointaines ont été retrouvé sur le même site, ainsi ont a trouvé des ossements d'homo Erectus, homo Habilis jusqu'à l'Australopithèque. Il n'est toujours pas établi si les différentes espèces descendent l'une de l'autre ou sont des branches d'hominidés distincts. En continuant la route, nous entrons dans la plaine immense du Serengeti. Ce parc de constitué de grandes étendues abrite quasiment toutes les espaces parfois par troupeaux entier. Souvent les animaux sont loin mais lorsqu'ils traversent la piste ils sont proches. Les grands troupeaux sont des buffles en cette saison, les gnous et les zèbres ont majoritairement migré au Kenya. Nous y rencontrons encore quelques nouvelles espèces comme les antilopes bubales et topis, les crocodiles, un serpentaire qui s'abreuve et à la sortie du parc un mini cabri appelé oréotrague. Nous tombons sur un couple de guépards proche de la piste en train de manger une gazelle, plus tard une lionne mange une antilope avant de venir se coucher devant notre 4x4. Le campement n'est pas forcément très rassurant car la nuit les hyènes fouillent dans les poubelles puis tournent autour des tentes. Le lion n'est guère bien loin non plus. Ce parc avec sa grande étendue est celui qui offre au visiteur le plus d'animaux et de diversité d'espèces. Mais souvent les animaux sont loin de la piste et il faut parfois attendre un peu avant de faire des rencontres de près. Certaines espèces n'ont vraiment pas peur de rester au bord de la piste, les babouins, les éléphants mais aussi les lions.

Ensuite direction le lac Natron. Nous campons à proximité du volcan Lengaï que nous pouvons admirer jour et nuit. Le lac Natron est un lac salé, rouge à certaines périodes de l'année, et peuplé de flamants roses ou blancs ainsi que d'autres oiseaux assez grands comme les spatules ou les pélicans. Cela complète la panoplie d'oiseaux déjà vus : les cigognes, marabouts, calao, vautours, aigles et la multitude de plus petits dont les jolis guépiers et rolliers. On admire le coucher puis le lever du soleil pour voir les couleurs changer sur le lac. Nous visitons avec notre guide masaÏ un village et une cascade. Le lendemain, direction le dernier parc via une piste pas vraiment en bon état. C'est le parc Manyara qui sera le dernier visité. Un parc très boisé réputé pour ses lions dans les arbres. Problème nous ne verrons aucun lion dans ce parc. Les animaux sont peu nombreux ou bien cachés dans la forêt. Nous voyons de près des ibis et des grues royales, des babouins, singes vervet et singes bleus qui posent pour la photo et d'autres animaux qui traversent la piste. Ce dernier parc est moins fourni en animaux que les autres. Il est temps de refaire le chemin inverse de l'aller. Arrivé à l'aéroport toujours des nuages et pas de Kilimandjaro en vue. L'escale à Addis-Abeba est encore plus pénible qu'à l'aller. C'est la cohue pour passer le contrôle et rejoindre la salle d'embarquement. Les machines pour embarquer dans l'avion ne marchent pas. Mais les vols se passent bien et les valises sont toutes là à Roissy.

Voici les photos :

lundi 20 août 2018

Santorin

Le mois de mai avec ses ponts et ses journées ensoleillées est un moment propice aux voyages en Méditerranée. Il faut mieux éviter avril parfois pluvieux et les mois venteux d'été. Je me suis décidé à visiter Santorin dont j'ai entendu plein de bonnes choses et vu de belles photos. C'est une île volcanique qui a explosé vers -1600 avant JC détruisant toute vie humaine sur l'île et la civilisation minoenne de Crète au passage. Il reste aujourd'hui une caldeira dont la corniche est magnifiquement agencée en hôtels de luxes et maisonnettes troglodytes reliées par des ruelles, des escaliers tortueux et des églises décorées de coupoles bleues. Avec un cachet aussi romantique, le tourisme prolifère grâce aux jeunes couples qui se baladent partout sur l'île en quad et aux mariages de luxe. Les bateaux de croisière font évidemment halte sur l'île déversant des flots de touristes qui repartent le jour même.

J'ai choisi le voyagiste Aventures et volcans de Guy de Saint-cyr qui propose une formule privatisée sur une semaine complète. Le temps nécessaire pour moi de bien faire le tour de l'île et de profiter des coucher de soleil sur le bord de la caldeira. Le vol est direct de Paris Orly à l'île de Santorin. Arrivé en fin d'après-midi, je m'installe dans un hôtel avec de nombreuses chambres situé à Fira. Le soir j'apprécie déjà mon premier coucher de soleil sur Fira. C'est magnifique.

Pour les deux premières journées je dispose d'une petite voiture de location. L'essence est très chère mais l'île est si petite qu'on en consomme très peu. Je visite d'abord le sud de l'île. Je commence par le site d'Akrotiri où se trouvent les fouilles archéologiques de la civilisation engloutie dans l'explosion du Santorin. Assez surprenant (ou pas) mais les édifices de ce petit port sont assez bien conservées sous les cendres à l'instar de Pompéi. On y découvre une civilisation raffinée proche des Minoens. Le plus intéressant est sans doute la découverte de peintures murales joliment stylisées mais qui ne sont plus présentes sur le site. Il faudra se contenter de reproductions dans le petit musée de Fira. Ensuite je continue par Red beach prisée des jeunes touristes, le phare à l'extrême sud-ouest de l'île, le musée de la tomate et le port de pêche à Vlychada, la plage à Perissa et les vieux moulins d'Emborio. Le soir je profite de la voiture pour apprécier le coucher de soleil sur Oia. Avec les moulins à vent vu du fort c'est la photo carte postale très prisée et difficile de se faire une place. Le second jour il fait chaud et plein soleil. Je monte à pied depuis Kamari jusqu'au site archéologique de l'ancienne Thera. C'est tout en haut de la colline, le second point haut de l'île, que ce sont installés après l'explosion les égyptiens, les grecs puis les romains. L'après-midi je visite Pyrgos au centre de l'île et je termine par la plage à Monolithos.

Le lendemain j'ai rendez-vous avec Yanis, un guide atypique qui me propose de visiter les coins restés authentiques de l'île. Surtout il veut me montrer l'envers du décor et la véritable vie sur l'île telle qu'elle s'est déroulée durant des siècles. Il m'emmène d'abord à Megalochori où il m'explique que l'île ne reçoit pas d'eau sauf de fortes pluies provoquant des torrents puissants. Les habitants ont construits des maisons autour de ces torrents creusant des citernes pour stocker l'indispensable eau. Puis nous allons tout au sud sur une route désaffectée vers Eros beach pour voir les roches très fiables qui constituent l'île et comment il est facile d'utiliser un trou naturel pour se faire un logement troglodyte en quelques jours. Nous visitons ensuite le château d'Emborio qui est une série de chambres troglodytes agencées de façon défensive pour se protéger en cas de débarquement et de pillage sur l'île. Nous terminons par le canyon de Vothonas. Encaissés dans une petite ravine, à l'abri du vent et de la vue, les maisons et églises troglodytes constituent l'exemple le mieux conservé de la façon ancestrale de vivre des habitants de Santorin. Surtout on est ici bien à l'abri des tremblements de terre ce qui n'est pas du tout le cas des constructions modernes au bord de la caldeira. Les vénitiens ont payé le prix fort, ayant construit une ville sur le rocher de Skaros qui s'est écroulé aves les éruptions successives du volcan. Pour le coucher de soleil je suis allé à Imerovigli et Skaros.

Le quatrième jour fut un jour de repos. J'ai visité les musées archéologiques de Fira le matin et fait un tour dans Fira en fin d'après-midi. Le cinquième jour je suis descendu en bas de la caldeira pour prendre un bateau au port. Le bateau touristique nous emmène sur les petites îles volcaniques constituées de roches et de cendres, Nea et Palea Kameni, le nouveau et l'ancien cratère. Pour le coucher de soleil je suis resté à Fira prendre des photos depuis une terrasse de café. Le sixième et dernier jour j'ai pris le bus le matin pour me rendre à Oia. C'est l'occasion de prendre de belles photos de ce magnifique petit village à flanc de caldeira. En cherchant un peu, on peut photographier l'autre carte postale prisée de la ville : de très jolies coupoles bleues sur fond de mer. Retour à Fira à pied par la corniche de la caldeira.

Voici les photos :

samedi 17 mars 2018

Toronto

Cet été j'ai voyagé au Canada pour visiter la famille de ma soeur qui réside en Colombie Britannique. Avant de les rejoindre je décide de profiter du voyage pour faire une longue escale de 5 jours à Toronto. J'ai réservé un AirBnB proche du centre ainsi qu'une voiture de location pour visiter les chutes du Niagara et peut-être aussi Ottawa si j'ai le temps. Malheureusement le voyage commence très mal car dès mon arrivée tôt le matin à l'aéroport la compagnie Air Transat m'annonce que mon vol est reporté... au lendemain matin. Je vais donc perdre une journée de visite. En attendant Air Transat m'installe à l'hôtel Ibis face à la gare routière Roissy-pole avec 2 bons de repas. Je profite de cette journée inattendue à Paris pour une faire une visite chez ma mère. Un bus direct part de Roissy-pole et s'arrête une heure après à la gare de Vaires-sur-marne pour le prix d'un ticket de métro. Je téléphone aussi à l'agence de location de voiture pour annuler la réservation. Pour le AirBnb, tant pis, je paierai toutes les nuits réservées.

Le samedi après-midi j'arrive donc à Toronto avec une journée de retard. De l'aéroport je prends la navette ferroviaire qui m'amène à la gare centrale. Je passe devant un office de tourisme situé dans la gare et j'en profite pour réserver une journée complète aux chutes du Niagara. La prestation comprend le transport aller-retour en car et les repas de la journée avec un guide local (canadien anglophone). Je choisi le mardi car le lundi il fait moche et le dimanche c'est complet. Ensuite je remonte à pied avec ma valise Yonge Street que je trouve bien animée jusqu'à mon logement AirBnb. Celui-ci s'avère être un logement dans lequel les étudiants sous-louent la chambre et s'installent dans le salon pour dormir. L'isolation phonique avec l'extérieur est très mauvaise et on entend tous les travaux de construction du bâtiment d'à côté mais tant pis me voila installé et content d'être arrivé.

Le dimanche je démarre par un petit déjeuner chez Tim Hortons. Par la suite je choisirai plutôt un petit déjeuner plus copieux avec des oeufs chez Eggsmart. Je descends une grande avenue bordée de gratte-ciels depuis l'ancienne mairie de la ville vers la gare centrale. Je rejoins la fameuse tour panoramique CN Tower que je visite. Après je rejoins le port de Toronto bien animé et je prends une des navettes fluviales pour me déposer sur les îles de Toronto. Une fois débarqué sur l'île principale je fais une longue balade. L'île est aménagée pour les sorties familiales au grand air du lac. On y trouve des parcs d'attractions, des plages et des sentiers de balades. Des hordes de locaux débarquent sur l'île en début d'après-midi. Le retour se fait gratuitement en ferry. Du port je marche assez longuement pour rejoindre les quartiers historiques de la ville. Je commence par le vieux marché couvert puis plus loin dans le quartier Distillery je trouve des boutiques et des commerces artisanaux dans un quartier au style fabrique en briques anciennes bien sympathique. Je goûte à la bière et aux glaces artisanales, je n'ose pas le fromage qui pourtant me tente. Je retourne à pied à mon logement à travers des rues peu animées. La journée très bien remplie s'achève.

Le lundi comme prévu il fait moche. OK, j'attends 10 heures du matin l'ouverture du Royal Ontario Museum. En rentrant je n'avais pas un ordre d'idée du temps de visite et j'avais d'autres adresses de musée en poche. Finalement je ressors du musée vers 17H ! Je retourne le soir vers Yonge street où je passe une soirée festive arrosée avant de sentir la fatigue vers 22H.

Le mardi départ en bus de la gare routière vers 9H30. Dans ce bus en direction de Niagara, il y a des français, des mexicains (ou sud-américains), des américains en plus des canadiens. Après 1H30 de route nous arrivons à la ville de Niagara-on-the-Lake. Cette petite ville historique au bord du lac est bardée de petites villas cossues de style colonial anglais. Les cars touristiques s'amoncellent sur le parking et la rue principale est vite traversée de part en part. Nous repartons pour les chutes du Niagara. Nous les observons depuis la terrasse panoramique d'un grand hôtel avant de prendre le bateau qui nous amène aux pieds des chutes dans les embruns. Le côté canadien des chutes donne vraiment un meilleur point de vue que le côté américain. La ville construite autour des chûtes ressemble à une grande fête foraine permanente. Nous avons effectué une visite des rapides un peu plus loin puis abordé de nouveau les chutes sous un autre angle. Retour à Toronto vers 20H pour une journée de nouveau bien remplie.

Le mercredi est le jour du départ. Mais je dispose d'une demi-journée et plus avant de quitter mon logement. Le matin je me dirige vers le Chinatown de Toronto. Pas mémorable. Je me dirige rapidement en haut de la ville vers le château privé Casa Loma. La visite des appartements me plonge dans une autre époque et dans un autre luxe. L'entretien de la villa a fini par ruiner son propriétaire comme beaucoup de petits châteaux habités en Europe. Les écuries sont reliées à la villa par un long souterrain. On y trouve des voitures anciennes. De retour au centre-ville je décide de tester l'enseigne nordiste les 3 brasseurs qui a ouvert une enseigne sur Yonge street. Je prends une flammekueche très particulière, une recette québecquoise recouverte de vinaigre balsamique. On est loin des cartes proposées en France. Un peu en colère de voir indiqué sur la carte que la flammekueche est une spécialité du Nord ! Un peu de respect du terroir SVP.

Le séjour s'achève donc le ventre bien plein. J'avais un vol direct de Toronto vers Kelowna que j'ai bien failli louper. Je n'avais pas vérifié mes mails et le terminal et l'horaire avait changé. En plus j'ai pris plus de temps que prévu pour parvenir à l'aéroport. Me voici donc au mauvais terminal et en train de chercher fébrilement mon vol que je ne voyais pas dans la liste ! Je découvre qu'il me reste un quart d'heure avant la clôture de l'enregistrement. Gros stress ! Mais j'arrive à changer de terminal en 10 minutes, à tomber rapidement sur le comptoir et avec les bornes automatiques à enregistrer je pense à la dernière minute. Ensuite il m'a bien fallu 10 minutes pour faire passer la valise sur le tapis roulant d'enregistrement qui la refusait, 25 minutes pour le contrôle et 10 minutes à courir dans d'interminables couloirs pour arriver dans la salle d'embarquement. J'avais 45 minutes donc plus personne dans la salle mais la porte de l'avion était encore ouverte. Ouf !

Voici les photos :

vendredi 30 décembre 2016

Cap Vert

Le Cap vert est un archipel composé de dix îles et situé au large du Sénégal. Le mois de décembre y est clément avec des températures de plus de 25 degrés en bord de mer. Difficile de s'y croire en hiver ! Chaque île à son identité de la plus jeune à la plus ancienne car aucune n'est apparue en même temps qu'une autre. Il faut donc choisir son île en fonction de son activité et pour changer d'activité il faudra changer d'île par ferry ou par petit avion local. J'ai choisi d'y faire un trek d'une semaine et au Cap Vert l'île au trek c'est : Santa Antao.

Pas d'aéroport à Santa Antao, je débarque donc sur l'île de Sao Vicente direct depuis Paris. Je retrouve sur place 9 autres trekkeurs du voyagiste Atalante qui seront pendant cette semaine mes compagnons de randonnées. La première journée est plutôt calme à Mindelo, pas grand chose à faire, je profite de la douceur pour boire une bière sur le balcon de ma chambre d'hôtel. Tôt le matin nous embarquons sur un ferry pour une courte traversée direction Porto Novo sur l'île de Santa Antao. Un minibus nous amène au centre de l'île perché dans les nuages pour démarrer notre trek.

Les premiers pas se font dans le cratère de Cova où nous découvrons des cultures et les premières habitations. Le terrain est plat, mais ce sera le dernier plat du circuit ! Au bout du cratère nous nous retrouvons au sommet d'un grand cirque volcanique dit Vallée de Paul. Un interminable chemin pavé de 80 lacets descend dans le cirque jusqu'au village central où nous sommes hébergés chez Sandro. Arrivé tôt l'après-midi c'est l'occasion de faire un peu connaissance avec le groupe et avec des locaux bien sympathiques. Le soir les jeunes du village s'entraînent au tambour pour le carnaval de printemps. Le lendemain matin nous partons par un chemin dans le cirque jusqu'à une crête rocheuse et un restaurant avec vue splendide sur les cultures en contre-bas. Puis de nouveau une longue descente à travers les cultures d'igname pour se retrouver à la sortie de la Vallée de Paul en bord de mer. Coq ou vagues nous empêcheront de dormir cette nuit malgré la fatigue accumulée et une bonne quantité de punchs bus.

Le troisième jour de randonnée nous traversons la région située entre Paul et Ribeira Grande. De montée en descente nous traversons les ravines et les villages isolés. Seuls un chemin pavé les relie. Le soir nous rejoignons Ponta Do Sol. C'est là que notre guide Diddy habite. Il va saisir sa guitare pour nous chanter 3 chansons capverdiennes dont les incontournables de la légende locale Cesaria Evora. La quatrième jour est le plus long. Nous traversons le magnifique village perché de Fontainhas. Puis nous empruntons un sentier pavé côtier qui surplombe la mer le long des criques et des falaises. C'est assez somptueux. A la fin du sentier mieux vaut ne pas se baigner car la plage est faite de sables mouvants mortels. Nous dormons à Cha de Igreja.

Jusqu'ici assez courbaturé, je commence le cinquième jour en forme. C'est une ascension qui nous attend pour un col à 700 mètres avec une fin de montée difficile pour certains. Vue magnifique quand nous franchissons le col sur la vallée de Ribeira Grande. Nous descendons encore et encore jusqu'au village où un minibus nous emmène à Cha de Pedras. C'est notre dernière nuit sur l'île de Santa Antao et pour la première fois il pleut. Le sixième et dernier jour de randonnée est l'occasion d'effectuer une grosse montée de 1100 mètres jusqu'au plateau de Cavo. Le chemin est pavé et glissant. Heureusement la pluie cesse et nous pouvons continuer sans prendre de risque de glisser sur une forte pente. Vers la fin de l'ascension, à certains moments je m'aide des mains. Mon sac photo m'encombre. Le groupe est épars lorsque nous arrivons au sommet dans les nuages. Une partie du groupe dont moi prenons le mauvais chemin. Inquiet je monte sur une butte avec mon imper bleu et je me fais repérer par le reste du groupe parti sur un autre chemin. Ouf ! finalement tout le monde se retrouve sur le bon chemin. Après un dernier pique-nique sur l'île de Santa Antao, nous reprenons le ferry pour Mindelo. Nous faisons un gros et très bon repas d'adieu le soir dans la douceur locale. Notre voyage sur les îles du Cap Vert s'achève.

Voici les photos :

lundi 25 janvier 2016

Photos Equateur et Galapagos

Le billet précédent a résumé mon voyage cet été en Equateur et aux îles Galapagos. Voici les photos ramenées de ce formidable voyage.

vendredi 27 novembre 2015

Equateur et Galapagos

Cet été j'ai bouclé ma valise pour partir de Lyon et découvrir l'Equateur et les mythiques îles Galapagos. Le voyagiste est Atalante, nouveau pour moi, avec un joli bureau à Lyon où j'ai pu me rendre et discuter avec Matthieu qui avait déjà fait le circuit. Atalante est spécialisé dans les treks. J'ai pris un trek léger car si un trek est bien agréable pour découvrir un pays, ne faire que des treks pendant les vacances n'est pas de mon goût. Les groupes composés par Atalante sont assez petits, nous serons huit à visiter l'Equateur et plus que 6 pour les Galapagos.

L'Equateur est un petit pays d'Amérique du sud traversé par les Andes. Il est composé de trois parties, la partie côtière que nous ne visiterons pas, la partie andine et la partie amazonienne. Nous atterrissons dans la partie andine à Quito la capitale. L'accueil est agréable, nous sommes installé dans un petit hôtel de charme proche d'une place animée, notre guide est un jeune féru de photographie d'oiseaux : Angel, le groupe s'avère rapidement sympa, aguerri et homogène, un couple, 4 filles, 2 garçons tous situés dans la tranche d'age 54-64. Après un rapide tour de Quito direction Otavalo et passant par la ligne équatoriale. Nous faisons quelques tests ludiques qui ne sont possibles qu'à cet endroit particulier comme faire tenir un oeuf sur un clou. A Otavalo nous faisons notre première randonnée autour de la lagune Cuicocha avec pour toile de fond le volcan Cotacachi. Nous sommes déjà à 4000 mètres d'altitude et quelques marches suffisent pour m'essouffler. Il faudra se montrer prudent avec l'altitude. J'ai un léger mal de crane qui apparait et qui mettra 2 jours 1/2 à disparaitre. C'est l'acclimatation. De retour à Otavalo nous visitons le marché local puis nous nous installons chez l'habitant dans un petit village. Je partage la chambre avec Jean-Luc mon colocataire et nous devons participer aux tâches quotidiennes de nos hébergeurs. En l'occurence une dame seule qui nous emmène dans son champ de haricots que Jean-Luc et moi nous devons arroser ! Après cette tâche faite dans la bonne humeur nous partageons le repas avec notre hôtesse et sa petite fille qui va à l'école et parle quelques mots d'anglais car nous nous sommes nuls en espagnol. Le lendemain nouvelle randonnée à travers les champs de blé et de quinoa avec les volcans Cayembé et Imbabura en toile de fond. Nous traversons des villages et grace à notre guide nous découvrons les activités des villageois de cette région.

Ensuite nous nous rendons dans une jolie auberge au pied du volcan Cotopaxi. Nous pouvons admirer le coucher de soleil sur le volcan depuis l'hôtel mais des câbles électriques gênent la vue. Dommage ! Nous effectuons le lendemain notre première ascension à plus de 5000 mètres jusqu'au refuge du Cotopaxi et le début du glacier qui recouvre le volcan. Il faut marcher lentement pour ne pas trop s'essouffler et de retour à l'auberge j'ai mal au crane. Un cachet d'aspirine plus tard on peut finir la soirée au calme. Nous faisons route pour une autre région et abandonnons le car pour randonner dans le canyon de la rivière Toachi. En reprenant le car nous arrivons au lac du cratère Quilotoa. Nous pouvons l'observer le soir et au matin l'éclairage le rend encore plus beau. Nous commençons deux superbes journées de randonnées qui nous amènerons du lac Quilotoa à Chugchilan et au-delà à travers des paysages à couper le souffle. Nous découvrons outre les villages et fermes, la beauté des cultures sur les versants montagneux et très découpés des bords de la rivière Toachi.

Après une dernière nuit de repos avec vue sur le Cotopaxi, nous partons pour une toute autre région de l'Equateur : la forêt amazonienne. En route nous nous arrêtons pour prendre un bain chaud bien mérité aux thermes Papallacta. Puis c'est en pirogue le long du rio Napo que nous accédons à notre lodge. Ambiance dépaysante et petites bestioles nous attendent. Une première balade de nuit nous permet de rencontrer araignées, sauterelles et autre grenouilles. La boue est omniprésente et les bottes s'imposent. Une seconde de jour nous donne un aperçu de la forêt primaire qui n'a pas été modifiée par l'homme. Impossible de s'y retrouver sans un guide. Les plus courageux peuvent tester l'écorce d'un arbre locale pour dégager le nez, c'est costaud apparemment. Nous assistons l'après-midi à la réalisation de la chicha locale à base de manioc et nous dégustons de la pâte de cacao mélangée avec du sucre.

Après cet intermède amazonien nous remontons vers les hauts plateaux par la route de Banos que nous visitons rapidement. Au passage visite de la cascade du Chaudron du diable et de celle du voile de la mariée. Pour cause de grève nous devons modifier notre programme. En une journée nous montons au refuge du volcan Chimborazo puis revenons par la panaméricaine sur Quito. Le volcan Chimborazo abrite quelques rares vigognes visibles en Equateur qui se laissent approcher. La dernière journée à Quito sera consacrée à monter en altitude par le téléphérique et à se balader au-dessus de la ville jusqu'à ne plus la voir. De retour an centre ville nous goûtons un dernier bon repas tous ensemble à Quito avant de prendre un avion pour les Galapagos.

Les Galapagos sont un archipel de neuf îles volcaniques. Les îles situées à l'ouest sont les plus jeunes avec un volcanisme actif. Tout est très encadré pour la préservation de la faune et de la flore endémique. Seulement 3% du territoire est accessible aux touristes et chaque balade se fait accompagné par un guide local. Nous atterrissons sur l'île de Baltra déserte hormis l'aéroport. Par un ferry payant nous accédons à l'île principale Santa Cruz. Il n'y a qu'un village dédié aux touristes et un peu encore à la pêche. Nous commençons par visiter des anciens cratères d'affaissement. La végétation abondante sur cette île est particulière. Dans une ancienne ferme nous nous restaurons. Pour le tourisme, elle a été transformée en abri pour tortues géantes des Galapagos. Bien que cela ne leur plaise pas, on peut les approcher d'assez près. Sur Santa Cruz nous nous baignons à la plage Tortuga bay où nous rencontrons nos premiers iguanes marins et fou à pattes bleues. Les animaux ne bougent guère et il est très facile de les photographier. Sur le port de pêche, les pélicans et otaries sont mélangées aux pêcheurs et cherchent à voler du poisson. Plus en hauteur les impressionnantes frégates survolent tout ça. Le lendemain il nous faut embarquer sur un speed boat pour changer d'ile et s'installer à Santa Isabela. Le voyage en bateau dure deux heures et il est plutôt vomitif ce qui nous laisse des souvenirs avec une jeune allemande bien malade ! Nous faisons une balade à cheval qui nous emmène au cratère imposant du Sierra negra, tout noir de roche volcanique comme la plupart de l'ile. L'après-midi nous permet de faire une séance de snorkeling au milieu des tortues vertes, iguanes marins et quelques petits manchots. Le lendemain on visite à pied un ancien pénitencier avant une petite séance de plage et repas de crevettes à la braise. Puis c'est le moment de commencer le long retour d'abord par deux heures de bateau pour revenir à Santa Cruz. La dernière journée nous permet de visiter le centre scientifique Darwin et ses élevages de tortues des Galapagos. Il est temps de saluer otaries, iguanes, tortues, fous, pélicans et tous les autres animaux des Galapagos.

Le voyage s'est très bien passé grâce à la compagnie d'un groupe très agréable. J'ai été aussi agréablement surpris par les paysages originaux d'altitude en Equateur. La formule randonnée est du coup la plus indiquée pour découvrir le pays. Les montées aux refuges des volcans Cotopaxi et Chimborazo ne sont pas évidentes, en tout cas pour moi, on est à coup sûr dans les nuages mais contents d'être là. Les villes ne sont pas vraiment attirantes, peut-être qu'il faut se rendre à Cuenca pour visiter une ville coloniale de charme. Le passage sur la ligne de l'équateur, la soirée chez l'habitant et les balades en fôret amazonienne ajoutent des petits moments ludiques bienvenus en période de vacances. Les Galapagos font partie des incontournables du voyageur et contrairement à ce que j'ai entendu il ne faut pas refuser de visiter les îles sous prétexte d'une dégradation du site par un afflux trop nombreux de touristes car tout est bien encadré. Il faut juste accepter de l'être (encadré) et se contenter des sites accessibles ! Le contact avec les animaux est exceptionnellement relax et le show d'un fou à pattes bleues devant un parterre de touristes enchantés vaut bien le voyage.

Balades lyonnaises (suite et fin)

L'aventure lyonnaise va s'arrêter pour moi après 20 mois passés dans la région. L'entreprise qui m'embauchait à Villeurbanne a été liquidée en octobre. Un nouveau travail m'attend dans un autre coin de France. Depuis le dernier billet du mois de juin, j'ai continué à consacrer un week-end sur deux à des visites autour de Lyon. J'ai découvert le ville de Vienne au sud de Lyon, Bourgoin-Jallieu et l'abbaye de Saint-Chef avec sa remarquable chapelle des Anges méconnue et que je recommande, le Vercors sur un grand week-end qui restera sans doute la meilleure de mes balades lyonnaises, la grotte de Choranche, la vue panoramique du plateau du Haut-Vercors et l'hébergement AirBnB chaleureux chez Mamie Blanche y sont sans doute pour quelque chose ! le massif de la Chartreuse et son monastère de la Grande Chartreuse, Annecy, le Bas Bugey et la vue dégagée sur le massif du Mont Blanc depuis le col du Grand Colombier, le massif du Pilat et le village de Sainte-Croix-En-Jarez. Que de souvenirs et que de belles choses à voir autour de Lyon. Pour terminer les balades j'ai décidé de m'éloigner un peu et de faire un tour de quatre jours dans le massif Central. La route choisie m'a menée vers Rocamadour, le goufre de Padirac, Figeac, Conques, Cordes-sur-Ciel, Albi, Mende, Pradelles et Aubenas. Par coincidence il est probable que je revienne professionnellement passer du temps dans cette dernière région, dans le Lot autour de Figeac et de Padirac. Un trait d'union en sorte.

Balades lyonnaises

lundi 1 juin 2015

Balades lyonnaises

La rubrique dédiée aux week-ends passés à me balader autour de Lyon s'étoffe rapidement. J'ai continuer à consacrer environ un week-end sur deux à découvrir les coins autour de Lyon. De quoi faire de belles photos au passage. D'abord les Monts du Lyonnais auxquels j'ai consacré quand même trois week-ends. Une région de moyenne montagne facilement accessible à l'ouest de Lyon. Le Beaujolais ensuite découvert en deux week-ends, un pour la région des pierres dorées et un autre pour la montagne et le vignoble. L'Ain à l'est également, un gros week-end de deux belles journées. Chamonix à Pâques, impossible de louper la vue dégagée sur le Mont-Blanc depuis l'Aiguille du Midi. L'Ardèche en mai, pour l'ouverture de la grotte Chauvet (pas de photos), le pont d'Arc et l'Aven d'Orgnac. Et aussi, Cluny, la roche de Solutré, un petit bout de Bresse avec le monastère royal de Brou élu monument préféré des français et de nouvelles photos de Lyon et Villeurbanne prises en septembre pour la journée du patrimoine.

Balades lyonnaises

lundi 27 octobre 2014

Photos Indonésie

Le billet précédent a résumé mon voyage cet été en Indonésie. Voici les photos pour imager ce fantastique voyage.

dimanche 26 octobre 2014

Indonésie

Cet été je me suis lancé pour tester un nouveau voyagiste : Aventures et volcans. J'avais comment destination prioritaire l'Indonésie et en consultant les différentes offres, le circuit proposé par Aventures et volcans m'a semblé complet et original en même temps. J'allais découvrir les orangs-outans de Sumatra, le mythique Krakatau tout en visitant les classiques Borobudur, Java et Bali. Le départ fut laborieux. D'abord mon train au départ de Lyon pour Roissy est annulé ! Une heure plus tard je prends un train pour le gare de Lyon et avec un taxi je rejoins l'aéroport avec 3/4 heures de retard. Suffisant néanmoins pour attraper l'avion. Ouf ! J'ai escale à Singapour et 12 heures d'attente sur place. Les singapouriens savent recevoir, nous avons eu droit à 40 dollars à dépenser dans les boutiques de l'aéroport et un aller-retour en car pour visiter le centre ville. Sympa ! Une fois arrivé à Sumatra, on se rend vite compte que les routes sont impraticables, bondées, et il faut bien une heure par tranche de 15 kilomètres. Nous arrivons donc fort tard à notre hôtel au pied du parc des orangs-outans mais il faudra quand même se lever tôt et ce malgré le décalage horaire. Toujours en itinérance, la fatigue nous suivra tout le premier tiers du voyage.

Mais parlons plutôt des visites à Sumatra. La rencontre avec les orangs-outans se fait au milieu du parc après une petite heure de marche. Assez craintifs devant le nombre de touristes au sol, ils mettent bien une heure à descendre des cimes des arbres pour chercher une banane. Nous avons pu observer 2 femelles et 2 petits. La ville de Bohorok est très animée car c'est le dernier dimanche du Ramadan. Le soir les locaux rentrent sur Medan. Et nous aussi ! Il nous faut de longues heures pour rallier notre étape suivante le Sibayak à Brastagi. Une balade matinale nous amène au cratère du Sibayak jonché de messages écrits avec les pierres volcaniques. Après un bain dans une source chaude nous rallions l'île de Samosir sise au milieu du lac Toba qui est lui même dans l'enceinte du super volcan Toba. Le site est impressionnant et les habitants les Batak Toba très accueillants. Nous visitons l'île en matinée avant de revenir sur Medan pour quitter en avion Sumatra. Au passage sur la route nous observons les rangées de palmiers transgéniques et la désolation de ce paysage artificiel, uniforme et sans âme.

Nous atterrissons à Jakarta puis nous nous rendons au bord de mer à Carita. De là par un bateau de pêcheur nous rejoignons en 4 heures le volcan Krakatau. Après avoir fait le tour du volcan actif, situé au centre d'une caldeira de style Santorin, nous débarquons sur la plage de cendres pour y passer la nuit. Nous devons monter en haut du volcan avant la nuit mais la corruption locale oblige notre guide à se délester d'une grosse somme avant que les garde-cotes nous laissent faire l'ascension du volcan. Après une nuit sous tente bien rude nous repartons en chemin inverse et prenons l'avion pour Yogyakarta. Je crois que c'est là que nous pouvons enfin récupérer un peu dans un hôtel luxueux du centre ville. Nous visitons les temples de Prambanan et de Borobudur. Le premier est hindouiste et dédié à la trilogie Brahma, Shiva, Vishnu. Le second est dédié à Bouddha. Les deux sont encore en très bon état. Juste un peu trop blindés de visiteurs. Nous faisons une excursion à l'observatoire et sur les pentes du volcan Merapi mais la météo n'était pas vraiment avec nous ce jour là.

Je n'attendais pas grand chose de la partie est de l'île de Java. Juste de voir les porteurs de soufre que j'avais vu dans un documentaire. J'étais mal documenté. Sans surprise l'arrivée au parc du Bromo est nuageuse et humide en altitude. On me dit qu'il y a la fête annuelle mais je ne vois qu'une mini fête foraine et quelques fanions hindous. Nous nous rendons l'après-midi dans le parc. Nous découvrons une plaine de cendres sous la brume remplie de motards tous plus bruyants les uns que les autres. Au bout de la plaine, un temple hindou. Puis tout autour du cratère du Bromo des gens alignés sur la crête. Nous montons sur la crête. Les hindous y font des offrandes. Dans le cratère des gens installés sous bâches récupèrent les offrandes ! Spectacle que j'avais vu en documentaire mais que je ne m'imaginais pas voir un jour en vrai. Le lendemain matin avant le lever du soleil on nous emmène en 4x4 sur un observatoire pour assister au lever du soleil. Et là un site grandiose se dévoile. Les volcans Batok, Bromo et Semeru entourés par une mer de nuages bas. Il est temps de reprendre la route. Après une balade en mer en pirogue nous arrivons à la plantation Margo Utumo. Nous visitons le matin la plantation de vanille, cacao mais surtout café. Puis nous continuons la route jusqu'à un hôtel proche du Kawah-Ijen que nous quittons en pleine nuit pour aller au pied du volcan. Pourquoi aller de nuit sur ce volcan ? Parce qu'il est chargé en vapeur d'acide sulfurique qui prennent une couleur bleu électrique visible de nuit mais pas de jour. Nous allons sur la crête puis au coeur du volcan pour découvrir les fameuses flammes bleues. En chemin nous croisons nos premiers porteurs de soufre. Equipés de masque à gaz nous restons jusqu'au lever du jour pour mieux voir le lac acide et les porteurs extraire le soufre.

C'est par ferry que nous rejoignons Bali. Un peu de repos sur la côte nord de l'île puis nous traversons l'île pour la région des 3 lacs de montagne avant de nous rendre sur le site classé à l'Unesco des rizières en terrasse balinaises. C'est dans ce paysage remarquable que nous effectuons une petite balade digestive. Nous nous installons à Kuta dans un bel hôtel proche de la plage. Le dernier jour nous assisterons à un spectacle balinais, visiterons un temple, mangerons au bord d'un cratère, ferons un tour à Ubud avant de diner sur la plage. Ainsi s'achève notre circuit. Côté hygiène et nourriture le circuit se sera bien passé pour moi mais il y a eu quelques touristas dans le groupe. La cuisine est bonne et saine en général mais elle manque de variété, le riz aide à prévenir les indigestions.

De ce voyage je garderai un grand souvenir du Bromo et du Kawah-Ijen. Ces sites sont uniques à la fois pour leurs paysages particuliers et pour les locaux qui s'y rendent. Bali n'est pas dans mes goûts personnels. Les temples autour de Borobudur sont malheureusement encerclés par la ville. Sinon il me semble qu'il y aurait ici un endroit qui pourrait rivaliser avec Angkor. Avoir fait l'ascension du Krakatau restera aussi dans ma mémoire. Le volcan est bien difficile d'accès, Aventures et volcan est sans doute le seul voyagiste à le proposer. La rencontre avec les orangs-outans était moins riche que celle avec les lémuriens Indri de Madagascar mais celà reste un moment unique à vivre pour nous autres occidentaux. Ceux qui ont pris de l'urine sur la tête témoigneront de l'authenticité de la rencontre ! La rencontre avec les indonésiens a toujours semblé riche de curiosité réciproque, sur l'île de Samosir, sur la route, le mariage, la fête du temple, la crémation. Nous garderons tous un visage étonné, un sourire glané au passage dans notre mémoire.